L’UPA-UQAM déplore que le recteur de l’UQAM, Stéphane Pallage, ait avant aujourd’hui feint l’ignorance sur sa capacité d’agir en solidarité avec la lutte du peuple palestinien contre le génocide, l’apartheid et la violence coloniale israélienne. Or, une résolution de boycott académique rédigée par le groupe Solidarité pour les droits Humains des Palestiniennes et Palestiniens de l’UQAM (SDHPP-UQAM) circule au sein de l’Université depuis décembre 2023. Déjà, plusieurs instances de programme de l’UQAM ont adopté cette résolution <https://aecsspd.uqam.ca/2024/02/24/...>
« L’administration semblait plus préoccupée par les besoins matériels du campement que de vouloir répondre aux revendications politiques”, affirme Paul Science, étudiant nommé par l’UPA-UQAM pour faire la liaison avec l’Université. “Toutefois, il y semble y avoir une ouverture au dialogue. L’administration a reçu notre demande de boycott académique. Maintenant, la balle est dans leur camp. »
En ce sens, l’UPA-UQAM impose un ultimatum à l’UQAM : le maintien de l’occupation au Cœur des sciences et une escalade des moyens de pression tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas l’adoption à la Commission des études et au Conseil d’administration d’une résolution de boycott académique.
Lundi dernier le recteur affirmait que l’UQAM n’a « aucun accord avec des universités israéliennes » et que le campement rate sa cible. Or, malgré l’absence actuelle d’entente formelle entre l’UQAM et des universités israéliennes, il n’est aucunement garanti qu’elle n’en conclut pas à l’avenir. En outre, Pallage admettait lui-même en entrevue qu’il maintiendrait les ententes avec ces établissements si elles existaient. Rappelons que M. Pallage avait lui-même signé une entente en 2015 avec l’Herzliya Interdisciplinary Center, renommée Université Reichman en 2021, alors qu’il était doyen de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.
« En l’absence d’actions concrètes devant tenir Israël responsable des violations de droits et des crimes recensés, la communauté internationale, dont l’UQAM fait partie, contribue à saper les normes juridiques internationales et encourage Israël à poursuivre ses actes criminels en toute impunité », déplore Leila Khaled, étudiante à l’UQAM et porte-parole de l’UPA-UQAM. « Or, l’UQAM peut à faible couts montrer l’exemple et explicitement affirmer qu’elle ne sera pas complice des crimes internationaux que commet l’État voyou d’Israël. »
*Ultimatum pour un boycott académique*
Explicitement, un boycott académique à l’UQAM implique :
● La fermeture de toute entente bilatérale d’échange étudiant entre l’UQAM et des universités israéliennes ;
● L’interdiction de signer des ententes d’échange étudiant avec les universités israéliennes ;
● La dissuasion à la communauté universitaire de toute collaboration institutionnelle, culturelle et universitaire avec le gouvernement israélien.
● L’interdiction de promouvoir le programme de Coopération bilatérale Québec-Israël.
● La reconnaissance du nettoyage ethnique effectué par Israël sur le peuple palestinien.
● La dénonciation du génocide, des crimes de guerre, de l’apartheid et des pratiques coloniales d’éradication du peuple palestinien en cours.
● Le développement d’ententes et initiatives de collaboration entre l’UQAM et les universités palestiniennes, leurs étudiant-e-s et leurs chercheur-e-s.
● Le rappel de l’importance politique et juridique de respecter la lettre et l’esprit de la Politique 43 de l’UQAM encadrant la Politique internationale, en particulier l’art. 2.1, c, et f.
*Perturbation économique et expansion du mouvement*
L’UPA-UQAM souhaite réitérer que ses demandes ne visent pas uniquement l’Université. « Les gouvernements du Québec et du Canada sont des acteurs clés quant à l’imposition de sanctions économiques à l’égard d’Israël », explique Leila Khaled.
D’ailleurs, l’UPA-UQAM défend que le bureau diplomatique que le gouvernement québécois projette de développer en Israël doit purement et simplement être aboli.
L’UPA-UQAM encourage ainsi la perturbation économique des activités contribuant à l’oppression du peuple palestinien ou collaborant avec Israël, afin de construire un rapport de force menant à l’abrogation de toutes ententes interétatiques ou inter-institutionnelles avec Israël.
De même, l’UPA-UQAM collabore à la multiplication de campements dans les autres universités et dans les cégeps afin de construire également ce rapport de force pour un boycott académique généralisé.
Enfin, l’UPA-UQAM réaffirme sa solidarité avec le campement de McGill. Il est impératif que le Comité des investissements de Concordia (Concordia Investment Committee) et le Conseil d’administration de McGill (Board of governors) divulguent le montant des investissements dans les entreprises complices. McGill et Concordia doivent immédiatement retirer les dizaines de millions de dollars qu’elles ont investis dans des entreprises complices du colonialisme irsaélien.
Vive la lutte palestinienne, à bas le génocide de Israël !
Vive l’intifada étudiante !
Vive la liberté et la justice pour toustes !
Solidarité pour les droits Humains des Palestiniennes et Palestiniens
(SDHPP) basé à l’UQAM
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