D.N., Aaron Maté : Pour la première fois depuis trois ans, Israël et l’Autorité palestinienne ont repris les pourparlers de paix. Les négociateurs-trices se sont rencontréEs lundi au cours d’un repas officiel organisé par le Secrétaire d’État américain, M. John Kerry. Avant la réunion, M. Kerry a insisté pour dire que les deux parties devaient être ouvertes à des « compromis raisonnables » :
M. Kerry : Ce n’est un secret pour personne qu’avancer dans ce processus sera pas facile. Si c’était le cas, il y a belle lurette qu’on aurait réussi. Donc, il est aussi clair que des choix difficiles attendent les négociateurs et les leaders dans cette recherche de compromis raisonnables à propos de problèmes compliqués, chargés d’émotivité et de symbolisme. Je pense que la recherche de compromis raisonnables est la clé de cet effort. Je sais que ces négociations seront difficiles mais je sais aussi que de ne pas procéder aurait des conséquences qui pourraient être bien pires.
D.N., Amy Goodman : Les dernières négociations ont été rompues en septembre 2010 lorsque les Palestiniens ont exigé qu’Israël mette fin à la colonisation des Territoires occupés. Israël a fait fi de cette demande et a construit des centaines de maisons dans la plus grande partie des Territoires empêchant ainsi la création de tout futur État palestinien. L’Autorité palestinienne a tenu sa position jusqu’à la semaine passée où M. Kerry a obtenu d’Israël la libération de plus d’une centaine de prisonniers palestiniens dont certains étaient détenus depuis des décennies. Le Département d’État indique que les deux parties ont accepté de négocier pendant au moins neuf mois. Ces discussions seront supervisées par M. Martin Indyk, ancien ambassadeur en Israël, le nouvel envoyé spécial pour la paix au Moyen-Orient. Dans sa déclaration, à l’ouverture de la session du 29 juillet, Mme Tzipi Livni a souligné que les États-Unis dirigeraient le processus et piloteraient les discussions.
Mme Livni : Nous ne pouvons nous permettre d’être optimistes ; mais il y a un certain espoir. J’espère que quand les IsraélienNEs vont prendre connaissance de la première rencontre ils et elles comprendront que nous devons garder espoir, que les objectifs sont atteignables. Nous devons le faire parce que c’est dans notre intérêt mutuel. Nous avons convenu avec les Américains que nous ne rendrons pas public ce qui va se passer au cours des rencontres de négociation. Le Secrétaire d’État, M. Kerry est le seul qui parlera en notre nom à tous et toutes. Donc, je n’en dis pas plus ici, nous allons discuter maintenant dans la salle de négociation.
Aaron Maté : Malgré les propos de Mme Livni sur la confidentialité des discussions, le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas a exposé sa position le 29 lors d’une visite au Caire. En conférence de presse il a insisté pour dire que le retrait d’Israël sur la frontière de 1967 était non négociable. Cette déclaration renforce les doutes qui règnent autour de ces pourparlers. Les deux parties sont aussi éloignées l’une de l’autre sur cet élément clé que sur celui des colonies, des réfugiéEs et sur le statut de Jérusalem.
A.G. : Pour aller plus loin dans notre compréhension, nous rejoignons deux invités : M. Yousef Munayyer directeur exécutif du Jerusalem Fund et de son programme éducatif, le Centre palestinien basé à Washington. Ici, à New-York, nous sommes avec M. Norman Finkelstein, enseignant universitaire qui a écrit de nombreux livres dont : Beyond Chutspah : On the Issue of Anti-Semitism and the Abuse of History et : Knowing Too Much : Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End.
(…) M. Munayyer, je voudrais simplement comprendre la problématique de l’arrivée de ces négociations à ce moment précis. Que veulent les Palestiniens et les Israéliens ? Comment Washington mène-t-il cela ?
Youssef Munayyer : ….Pour mettre tout cela dans le contexte nous devons nous rappeler qu’Israël n’a pas d’allier plus important dans le monde que les États-Unis. Il compte sur cette alliance économiquement, diplomatiquement et militairement. Donc les États-Unis ont une position de poids sur le gouvernement Israélien. Mais ils en ont une aussi sur l’Autorité palestinienne. Ils contribuent fortement à son budget courant. Donc, ça ne tient pas du miracle que les Américains puissent réunir ces deux entités à la table de négociations parce qu’elles sont essentiellement leurs clients.
La question qui demeure c’est, pourquoi a-t-il été si difficile d’arriver là ? Parce que dans le passé, les médiations des gouvernements américains ont échoué à répétition. Donc l’important pour cet exercice est de savoir que les espoirs d’avancer reposent sur l’habileté des médiateurs américains. Dans le passé, malheureusement, au lieu de travailler à l’application des lois internationales, à ce qu’Israël se plie à ses engagements antérieurs, le gouvernement américain n’a fait que renforcer sa position dans les négociations. Dans ce contexte il n’y a plus aucun intérêt pour les Palestiniens à poursuivre le processus puisqu’il ne sert qu’à masquer l’entreprise de colonisation dans les Territoires occupés.
A.M. : Norman Finkelstein, quelle est votre idée sur le fait que ces discussions reprennent à ce moment précis ? Et, (s.v.p.) donnez-nous votre compréhension de la position des différentes parties en cause.
Norman Finkelstein : Pour ce qui est des Palestiniens, ils n’ont pas vraiment le choix. Leur économie était presque en crise l’an dernier lorsque M. Salam Fayyad, leur premier ministre a quitté son poste. Et, M. Obama leur a littéralement dit que l’aide américaine serait interrompue s’ils ne retournaient pas à la table de négociations.
Israël de son côté a une motivation immédiate. Ses dirigeantEs veulent faire baisser la pression internationale qui pèse sur eux. La presse israélienne rapportait comme une vérité qu’ils se sont fait dire que pour que cela n’arrive pas, ils devaient au moins faire semblant de négocier. Ils n’ont pas paniqué mais ils ont interprété la récente position de l’Union européenne à l’égard des échanges économiques avec le pays comme un signe avant-coureur de la montée de cette pression. En soi, il n’y a pas grand-chose là mais cela diminue sa marge de manœuvre dans la poursuite de l’annexion des territoires palestiniens.
Le point de vue des Américains est un peu plus intéressant mais il exige une perspective historique. Il faut revenir sur les trois dernières présidences, celles de Mrs Clinton, Bush et maintenant Obama. À la fin de chacune de ces présidences, à leur huitième année, il y a eu de tentatives d’en arriver à un règlement de cette situation. Pour M. Clinton, il fallait qu’il se rachète de l’affaire Lewinsky. En 2008, lorsque l’administration Bush a entrepris de reprendre les négociations, il s’agissait cette fois de Mme Condoleeza Rice qui devait se racheter. Elle était Secrétaire d’État et voulait faire oublier son rôle complètement désastreux dans cette administration.
En ce moment, M. Obama est dans la même position. Il a raté sa présidence et son narcissisme ne l’empêche pas de se rendre compte que c’est un désastre. Et comme ses deux prédécesseurs, il pense qu’il peut sortir un lapin de son chapeau en travaillant sur le conflit israélo-palestinien et se racheter de ses mauvaises performances en politique étrangère. Même sorte d’espoir que pour M. Clinton et Mme Rice.
Donc, tous ont des motivations différentes mais il faut être bien clair sur le fait que la conjoncture est bien différente. Premièrement, le monde arabe est en morceaux en ce moment. Le Hamas, le principal opposant à la collaboration de l’Autorité palestinienne avec Israël est à terre pour avoir mis tous ses œufs dans le même panier, celui des Frères musulmans. (…) En Égypte. Les PalestinienNEs n’ont jamais été aussi abattuEs, désespéréEs et dépolitiséEs qu’en ce moment. L’Autorité palestinienne n’a jamais été aussi fascinée par les États-Unis. Donc il règne un certain espoir. Peut-être que cette fois, il y a une possibilité pour eux de traverser les termes israéliens de règlement.
Et Israël est très clair quant à ces termes ; le gouvernement l’a dit et répété : « Nous construisons le mur et ce mur trace la frontière définitive ». Ce mur sert à annexer environ 10% des territoires palestiniens en fragmentant ce qu’il en reste, soit la majorité des terres arables, les ressources en eau, l’essentiel de la vie palestinienne dont Jérusalem est et en créant une sorte de groupe international pour venir à bout du problème des réfugiéEs. Il se peut bien qu’ils y arrivent avec le temps.
A. G. : (Dans une intervention à la radio de l’armée israélienne, M. Martin Indyk a exprimé ses doutes sur la possibilité d’une entente en disant que le maximum des concessions qu’Israël était prêt à faire n’arrivait pas à la hauteur du minimum que l’Autorité palestinienne met de l’avant). M. Munayyer, pouvez-vous nous parler de M. Indyk qui est un ancien ambassadeur américain en Israël, et répondre à ce que M. Finkelstein vient de dire au sujet de la dépolitisation et de l’abattement des PalestinienNEs ?
Y.M. : Ce qu’il y a d’intéressant dans les propos de M. Indyk c’est qu’il les a tenu l’an dernier. Donc il parlait d’un gouvernement israélien de droite. Depuis le gouvernement à viré encore plus à droite. Il est encore plus lié aux intérêts des groupes de colons nationalistes religieux ; ils font maintenant parti du gouvernement. Je pense que le maximum qu’il sera prêt à jouer sera encore plus réduit qu’il ne l’était.
Je ne pense pas que la grande question soit qui M. Indyk peut être comme individu mais bien ce qu’il représente réellement dans son rôle de médiateur américain dans ces négociations. D’abord il a décidément un profil pro-Israélien. Son curriculum vitae révèle un défenseur d’Israël. Et son passé démontre cela tout comme ses fréquentations. Je souligne qu’il est intéressant de se rendre compte que jamais les États-Unis n’auraient nommé quelqu’unE à ce poste d’envoyé spécial pour ces négociations qui aurait eu les mêmes caractéristiques mais du côté palestinien. Cela révèle que l’administration est très préoccupée des réactions des groupes pro-israéliens dans le pays face à une telle entreprise et se prépare à se défendre. Qui que ce soit qui s’attendait à une autre attitude de la part du gouvernement américain en ce moment, se trompait.
A.G. : En 2009, durant l’attaque israélienne sur Gaza et à la veille de l’investiture du Président Obama, Democracy Now a reçu M. Indyk et Norman Finkelstein pour un débat. M. Indyk venait de publier Innocent Abroad : An Intimate Account of American Peace Diplomacy in the Middle East. Cette analyse repose sur l’expérience de M. Indyk à titre d’ambassadeur en Israël durant l’administration Clinton. Au cours du débat, M. Finkelstein a soutenu que le refus d’Israël et des États-Unis de reconnaitre les droits élémentaires des PalestinienNEs était l’obstacle majeur à un règlement de paix. Quand M. Finkelstein a insisté pour dire que les Palestiniens avaient fait toutes les concessions majeures sur les problèmes fondamentaux, M. Indyk a refusé de répondre directement. (...) J’ai demandé à l’ambassadeur quel était l’avis qu’il avait fourni au Président Obama quant à la conduite à tenir lors de futures négociations. Il a parlé de la nécessité de mieux tenir compte des différences culturelles entre nous et le monde arabe. (…) M. Munayyer du Centre pour la Palestine qu’elle est votre réaction ?
Y.M. : L’échec le plus important de la médiation américaine dans ces pourparlers, c’est son incapacité à exercer la pression sur Israël. Souvent, on entend dire qu’il faut faire pression sur les deux parties. La réalité, c’est que les États-Unis ont supporté la brutale occupation militaire des territoires palestiniens. Les Palestiniens sont déjà sous une immense pression. Au point où le seul concept des deux États exige d’eux la concession d’environ 80% de leur territoire. C’est demander énormément dès le départ. Et c’est Israël, pas les Palestiniens qui construisent des colonies sur ce territoire. Donc, pour qu’un compromis soit atteint pour ce qui concerne le territoire, c’est le comportement d’Israël qui doit changer pour arriver à une frontière admise communément. Et si nous parlons vraiment de deux États, il faut arriver à une entente sur Jérusalem et sur le sort des réfugiés. Israël est en position de force. Et au lieu d’utiliser son pouvoir pour le faire changer de comportement les États-Unis ne font que de renforcer sa position de négociation. Ils lui permettent de toujours demander le maximum et ne permettent jamais aux Palestiniens d’obtenir le minimum que les lois internationales exigent pour qu’une solution juste sorte de ce conflit.
A.M. : M. FinKelstein, dans le débat avec M. Indyk vous avez soulevé ce que vient d’exposer M. Munayyer. Vous avez dit que les Palestiniens étaient ceux qui avaient fait le maximum de concessions. Alors, qu’elles sont vos attentes sur l’aboutissement du processus qui commence ?
N.F. : La position israélienne soutenue par les États-Unis est très claire. Si vous comparez la carte géographique présentée à Taba, la dernière étape des négociations de 2001 à Camp David, avec le tracé actuel du mur, vous voyez qu’Israël qui demandait 9,2% du territoire palestinien en a pris 9,5%. En lisant le livre de M. Indyk vous comprenez que la solution qu’il préconise est celle du tracé du mur. Israël va s’accaparer de Jérusalem en annexant Jérusalem est, le centre urbain, et la Palestine va se retrouver avec ce qui est nommé les banlieues. Pour ce qui est de la question des réfugiéEs les Palestiniens vont obtenir le droit de retour sur ce qui est désigné comme « la patrie palestinienne », une solution qui laisse les PalestinienNEs sans rien. Et ce n’est pas une exagération de langage.
On essaie d’être raisonnable. Et je pense que les Palestiniens qui ont négocié ont tenté d’être raisonnable. Durant les négociations d’Annapolis ils ont présenté une carte géographique et ont déclaré : « …Nous allons permettre à Israël d’annexer 2% du territoire et 60% de colons. Nous allons leur permettre de maintenir 60% de colons sur place ». Ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient pour être raisonnables et demeurer dans le cadre des lois internationales. Ils ont donc proposé qu’Israël garde 2% des Territoires occupés et la Palestine obtiendrait 2% du territoire israélien donc, un échange égalitaire, territoires contre territoires. Ils ont vraiment essayé d’être raisonnables.
La position israélo-américaine, celle que M. Indyk propose est celle d’Israël. Elle dit aux Palestiniens : « Nous allons vous laisser des territoires fragmentés au centre et fragmentés dans le nord ». Ils perdent l’eau, la majorité des terres arables, et Jérusalem est. Il ne peut pas y avoir d’État palestinien sans Jérusalem est. Ce qu’ils nomment le Grand Jérusalem va de l’est de la ville jusqu’à Ramallah et Bethléem. Cette entité représente 40% de l’économie de la Palestine. Il ne peut y avoir d’État palestinien si Israël annexe Jérusalem est.
Comment Israël va-t-il arriver à ses fins ? Les populations ne sont pas au courant des faits concrets. C’est très frustrant quand vous observez cela. Israël revendique tous les Territoires palestiniens. C’est sa position de base. C’est sa position flamboyante. Alors il va finir par déclarer : « Voyez, nous faisons une concession magistrale, déterminante ; nous allons renoncer à 90% de ces territoires. Nous n’en revendiquons que 10% ». Les Palestiniens vont se retrouver dans la position des « trop exigeants », des déraisonnables ; Israël fait une telle concession ! Et, en vérité, ça va probablement passer.
J’ai discuté avec une amie Palestinienne dont je suis très proche. Elle est professeur. Je lui ai dit qu’en fait, Israël ne veut que 10% des territoires parce qu’il ne veut pas des Arabes. Quant vous examiné le tracé du mur, vous vous rendez compte qu’il occupe deux fois le tracé de la frontière (post occupation). Il se faufile dans des routes sinueuses pour absolument éviter d’intégrer des populations arabes tout en intégrant le maximum possible de territoire. Dans Jérusalem est, il file tout droit pour laisser 55,000 Arabes palestiniens hors de la nouvelle frontière. Israël ne veut pas de la totalité des Territoires. Comme le premier ministre, M. Levi Eshkol l’a dit : « Nous voulons la dote, pas la mariée ». Donc, ils veulent le territoire pas la population.
A.M. : (…) Nous parlons de ces questions alors que le mouvement des droits civiques est bien vivant (ici) à cause de l’affaire Trayvon Martin et de l’abolition de la loi sur le droit de vote. Est-ce qu’il y aurait des leçons à tirer de cela pour les PalestinienNEs et leur mouvement non violent ? Est-ce que l’histoire de la lutte américaine pour les droits civiques pourrait leur apporter quelque chose ?
N.F. : (…) Yousef Munayyer déplore que les États-Unis mettent de la pression sur les Palestiniens et pas sur Israël. Pour moi, il s’agit d’un état de fait. Les Palestiniens ne font preuve d’aucun pouvoir, donc il est clair qu’Israël et les États-Unis vont les écraser. Est-il possible de modifier le rapport de force ? Je crois qu’il y a des possibilités tout en étant réaliste. Le premier moyen c’est d’utiliser les lois internationales pour isoler Israël dans l’opinion publique. Et ensuite il faut une mobilisation de désobéissance civile de la part des Palestiniens pour galvaniser l’opinion internationale. Mais malheureusement, avec la force répressive d’Israël….C’était exactement la stratégie du mouvement pour les droits civiques.
Au point de départ, le mouvement avec Martin Luther King, avait une stratégie originale : « Faisons fondre le cœur des racistes du Sud ». C’était la stratégie classique de Gandhi : faire fondre le cœur de ses opposants. Mais ils ont compris qu’ils ne réussiraient pas. Donc, que faire ? Ils ont décidé de s’arrêter sur les plus répressifs, les plus violents des sheriffs au sud, des hommes comme Jim Clark à Selma en Alabama, Eugène « Bull » Connor à Birmingham. Ils ont décidé de les confronter bien conscients qu’en le faisant ils allaient subir les pires attaques avec les chiens, les lances à incendie et la cavalerie. Mais ils estimaient qu’ils allaient ainsi soulever une telle indignation nationale que leur victoire pourrait finalement arriver. Et je pense qu’une telle stratégie est applicable par les Palestiniens. S’ils n’y passent pas c’est sans espoir.
A.G. : Un commentaire final M. Munayyer ?
Y.M. : Pour résumer, je dirais qu’Israël a tenté depuis longtemps de convaincre que l’occupation des Territoires était temporaire. Ça a été répété sans fin. C’est simplement ce qui fait que l’étiquette d’État apartheid ne lui est pas appliquée. C’est tout sauf vrai, la réalité le démontre. Ainsi, la semaine dernière Israël a dévoilé un projet de développement d’un service de train pour la totalité des Territoires occupés. Cela démontre que l’occupation sera permanente. Ces négociations permettent à Israël de prétendre que l’occupation est temporaire, de créer une façade aux actions coloniales sur ces Territoires. Lorsque les négociations vont échouer, et je suis convaincu que c’est ce qui va arriver, la façade va tomber. Et la communauté internationale se rendra compte qu’elle est essentiellement face à un système d’apartheid et l’isolement d’Israël se développera encore plus. Et de plus en plus de pays autour du monde vont lui appliquer des mesures punitives pour qu’il change ses comportements tout en sachant bien que Washington ne pourra plus arriver à quelque règlement que ce soit.