En 2022, les femmes ont décidé pour la vie et ont battu Bolsonaro aux urnes. Garantir les bases démocratiques et matérielles qui avancent dans les conquêtes pour le bien-être des femmes, sans amnistie pour ceux qui ont parrainé des coups d’État contre la volonté souveraine du peuple, c’est ce qui nous émeut aujourd’hui.
Nous sommes unis autour de la défense de la démocratie et de la lutte antifasciste, contre les tentatives de coup d’Etat (comme celui qui a eu lieu le 8 janvier), pour des politiques générales et spécifiques qui impactent directement la vie des femmes et les territoires où nous vivons. C’est pourquoi des femmes de toutes nuances, noires, jeunes, paysannes, lesbiennes, bisexuelles, transsexuelles, travesties, intersexes, âgées, handicapées, de la campagne et de la ville, occuperont les rues, les champs et les réseaux ce 8 mars !
Contre la faim et la violence, pour les bons vivants :
Avec le retour du Brésil sur la carte de la faim et la hausse du prix des denrées alimentaires, les femmes ont été les plus touchées car elles sont les principales responsables d’assurer la sécurité alimentaire de leurs familles et de leurs communautés. Il est urgent que des politiques de production alimentaire paysanne, de création d’emplois, d’accès aux territoires et aux biens communs de la nature et de répartition des revenus soient garanties afin de mettre fin à ce scénario triste et honteux dans notre pays. Face à l’aggravation de tous les types de violences commises contre les femmes, que ce soit dans les espaces domestiques ou même par l’État, nous devons poursuivre les actions qui rendent cette violence visible et la dénoncer, en avançant dans la construction de réseaux de soutien et de politiques publiques qui accueillent victimes et garantir ce qui est déjà prévu dans la loi Maria da Penha.
Pour la justice reproductive, pour la légalisation de l’avortement et l’assistance intégrale à la santé des femmes :
L’injustice reproductive nie des droits déjà légalement consolidés, soumettant les femmes à la torture physique et psychologique, persécutant et criminalisant ceux qui décident d’interrompre une grossesse non désirée et leurs réseaux de soutien. Il est nécessaire de reprendre les luttes sociales et de revendiquer tous les pouvoirs de l’État brésilien, de garantir les droits fondamentaux des femmes avec la dépénalisation et la légalisation de l’avortement, avec accueil et attention à la santé des femmes et à leurs besoins spécifiques. Il ne peut être question de démocratie sans que les femmes décident de leur corps et de leur vie.
Pour l’abrogation des réformes supprimant les droits et pour la valorisation professionnelle
Il y a eu plusieurs attaques contre les droits du travail, la sécurité sociale et l’accès aux politiques d’aide sociale ces dernières années, menées par le biais de réformes. Cela a conduit à l’appauvrissement et à l’exclusion sociale et économique d’une grande partie de la population, avec des impacts directs sur la vie des femmes. Les domaines professionnels et les catégories liées aux soins et à l’apprentissage, tels que la santé et l’éducation, sont majoritairement composés de femmes et sont donc encore plus dévalorisés et précaires. La campagne nationale pour établir un salaire minimum pour les infirmières, ainsi que la reconnaissance de la valeur de la profession enseignante, sont des luttes importantes dans le scénario actuel. L’abrogation des réformes qui nous ont enlevé nos droits fait partie de notre agenda ce 8 mars et est au cœur de la reconstruction d’un pays juste, inclusif et sans pauvreté. Ce sera le lest de la transformation nécessaire à nos vies !
La participation populaire et l’organisation des femmes sont très importantes pour que les changements soient durables, pour récupérer les droits usurpés et pour garantir les bases démocratiques nécessaires. Nous invitons donc toutes les femmes à nous rejoindre le 8 mars, Journée internationale de la femme, pour renforcer collectivement notre lutte en tant que sujets des transformations que nous souhaitons.
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