MOINS D’ÉNERGIE SALE POUR PLUS D’ÉNERGIES VERTES
Une étape importante dans la bataille sur le virage pétrolier et gazier a été gagnée sur la Rive-Sud de Québec. En effet la lutte des « Rabat-Joie » contre le projet de port méthanier sur la Rive Sud de Québec a été une victoire pour les énergies vertes. De plus, l’arrêt du projet a permis de protéger la population des risques d’explosion inhérents aux ports méthaniers.
À Shannon, c’est la rivière Jacques-Cartier qui était menacée par un projet de mini-centrale électrique, aujourd’hui annulé. Ces centrales sont peu rentables et donc inutiles au Québec, alors qu’il faut protéger nos dernières grandes rivières sans barrage.
La prochaine étape aura lieu dans Portneuf, où une mobilisation s’organise contre le projet d’’oléoduc qui vise à transporter des sables bitumineux vers l’est. Ce sera une lutte fondamentale contre ce pétrole très polluant et pour un virage énergétique.
VIVRE EN VILLE ET EN SANTÉ
Pour limiter la pollution par les transports et l’étalement urbain, il faut favoriser la venue de jeunes familles en ville et leur offrir un milieu de vie à dimension humaine. Ainsi, plusieurs groupes citoyens font pression pour aménager des parcs et diminuer la pollution urbaine de la circulation automobile, de l’incinérateur et de certaines usines. De plus, il devient important de limiter les coûts du logement et de soutenir les luttes des groupes pour la construction de logements sociaux et la défense des droits des locataires.
Véronique Lalande et son équipe de l’Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec ont fait connaître les dépassements importants de
particules de métaux lourds dans le centre ville, entre autre du nickel, à cause de la mauvaise gestion du Port et des entreprises responsables. Malheureusement. tous les paliers de gouvernement ont été incompétents dans la protection de la santé de la population qui a dû s’organiser elle-même pour se défendre. Alors qu’il y a toujours des dépassements importants de pollution au Port, la pression populaire a forcé la mise en place d’un dispositif limitant la propagation de poussières ... à suivre.
DES ALTERNATIVES DE TRANSPORT
Augmentation importante de l’étalement urbain, du nombre d’automobiles, des bouchons de circulation et du coût de l’essence, voici quelques-uns des constats qui introduisent le Plan de mobilité durable adopté par la ville de Québec en novembre 2011. Le document propose des mesures ciblant une augmentation massive de l’utilisation du transport en commun (bus et tramway), du transport actif (marche et vélo) et des modes alternatifs (covoiturage, autopartage). On y souhaite aussi une densification de la ville. Québec solidaire a donné son appui à ces principes tout en soulignant l’importance d’un tarif abordable du transport en commun et de la construction de logements sociaux abordables pour favoriser la mixité sociale des nouveaux quartiers.
Le problème est que des décisions concrètes du maire Labeaume vont dans le sens contraire de son Plan : coupures budgétaires au RTC, soutien à l’établissement d’autoroutes, ouverture de la côte Gilmour l’hiver pour répondre à l’augmentation d’automobiles au centre-ville, etc. Cette incohérence est un défi pour les groupes et les citoyen-ne-s qui souhaitent une ville verte et humaine. Des groupes comme Accès Transports Viables et Vivre en Ville font un travail dans ce sens. La mobilisation des comités citoyens dans plusieurs quartiers pour adoucir et remplacer la circulation automobile ont lieu, entre autres dans St-Sauveur et St-Jean-Baptiste,
UN ENNEMI DE L’ENVIRONNEMENT : LA RADIO-POUBELLE
Parmi les acteurs de la région de Québec qui s’opposent à la transition énergétique, on peut mentionner la « radio-poubelle ». En effet, plusieurs animateurs de la région rejettent le discours scientifique sur les changements climatiques et la pollution. Certains invitent leurs auditeurs à dangereusement klaxonner les cyclistes qu’ils rencontrent et discréditent les projets de tramway. D’autres font la promotion des voitures polluantes et souhaitent encore augmenter les voies d’autoroutes, les ponts et l’étalement urbain, pourtant la cause des bouchons de circulation qu’ils dénoncent. WWW.SORTONSLESPOUBELLES.COM
Partout dans la région, des gens s’organisent pour changer les choses et construire un autre Québec plus vert et plus sécuritaire. L’issue de la bataille qui se déroule autour du virage pétrolier des gouvernements conservateur et péquiste aura un effet déterminant sur notre capacité à construire ce Québec vert. Cela pose le défi de l’unification de nos luttes entre autres sur les terrains de la politique fédérale, provinciale et municipale.
DEBOUT POUR PROTÉGER NOS MILIEUX NATURELS
Diminuer notre dépendance au pétrole et à l’automobile, c’est aussi limiter l’étalement urbain. En diminuant la distance moyenne à parcourir par les automobilistes, on réduit les bouchons de circulation. Ainsi, dans les banlieues et les villages, en protégeant nos forêts, nos parcs, nos milieux humides et nos terres agricoles, on limite l’étalement. Bien sûr, on améliore en même temps la qualité de vie de nos familles en préservant ces lieux récréatifs et ces niches écologiques. Malgré l’opposition de promoteurs et de leurs alliés médiatiques et municipaux, plusieurs personnes ont décidé de se lever et d’agir.
À Ste-Foy/Sillery, une mobilisation citoyenne a permis de protéger une grande partie du boisée Nelson menacé de déforestation par des promoteurs. D’autres tentent aussi de limiter la circulation de transit dans les quartiers résidentiels.
À Charlesbourg, le secteur forestier de la montagne du Lac des Roches a été rasé, en partie illégalement, par l’entrepreneur Sébastien Leboeuf. Une mobilisation citoyenne a dénoncé cette situation et a proposé un tracé qui aurait transformé les bordures de la Rivière des Roches en parc.
À Neuville, c’est contre un aéroport polluant pour le loisir des plus riches que combat le Comité neuvillois de défense du bien commun. Bruyant, rejetant des métaux lourds dans l’air et sans lien avec les besoins des gens de la région, ce projet menace les terres agricoles, la vie paisible et la santé des habitant-e-s.
WWW.NEUVILLESANSBRUIT.COM
Pour protéger le bassin versant du Lac-St Charles, des actions ont été entreprises par des groupes comme l’APEL. Le débordement des fosses sceptiques, les pesticides et la dénaturalisation des rives menacent le principal bassin d’eau potable de la ville de Québec qui se retrouve parfois avec des infestations d’algues (cyanobactéries].
WWW.APEL-MARAISDUNORD.ORG