À l’occasion de la Quinzaine du développement durable de l’Université de Sherbrooke, Hélène Pigot souligne les avantages pour sa circonscription que pourrait procurer le Plan vert de Québec solidaire : “On estime que l’on pourrait créer 10 200 emplois sur 5 ans à Sherbrooke, dont 9150 pour la construction de nouvelles infrastructures de transport, 650 en transport collectif, 300 en rénovation éco-énergétique et 100 autres pour les nouvelles technologies.” En effet, c’est 1,25 G$ que Québec solidaire propose d’investir à Sherbrooke et ses environs pour le démarrage d’une économie verte et prospère.
Ces fonds seront destinés en grande partie à mettre en place un réseau de transport plus rapide, plus confortable, moins polluant, et aussi moins coûteux, tendant vers un transport collectif urbain offert gratuitement, d’ici 2025. De plus, l’Université de Sherbrooke pourra bénéficier de fonds destinés entre autres à la recherche en transport électrique et en industrialisation écologique. D’ici 2030, les chercheurs universitaires du Québec travaillant dans des domaines écologiques auront accès à une enveloppe de 10 M$ par an.
À l’échelle du Québec, Québec solidaire propose un plan visionnaire de 20 G$ sur 5 ans. Pouvons-nous nous permettre de tels investissements ? La réponse d’Hélène Pigot, qui est aussi l’auteure d’un mémoire déposé auprès de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, est sans équivoque : « C’est audacieux, mais nous le pouvons. L’impact du réseau de transport que nous nous sommes donné pèse particulièrement lourd sur les finances publiques et personnelles, non seulement parce qu’il nous coûte cher, mais aussi parce que l’argent sort du pays vers les États pétroliers.” Hélène Pigot ajoute qu’en investissant dans le transport collectif, secteur à même de créer près de 3 fois plus d’emplois pour un même investissement dans l’automobile, les familles sherbrookoises pourraient économiser 1000$ par an d’ici 2020. Après 2020, Québec solidaire parle de continuer l’électrification des transports, de développer les énergies vertes, de réaménager les espaces urbains, de protéger les milieux naturels et de revaloriser les milieux à faible biodiversité.
La candidate solidaire se défend d’y voir une stratégie excessivement contraignante : “C’est plutôt une occasion de recentrer nos priorités autour de la qualité de vie. Bien sûr, cela s’accompagnera de changements d’habitudes. C’est d’ailleurs là où se trouve le plus grand défi.” Et le défi pourrait être surmontable : un récent sondage montrait que près de 9 Québécois sur 10 sont en faveur d’investissements accrus dans le transport en commun.
Le Plan vert se démarque des orientations économiques des autres partis. Les prétentions écologiques du Parti québécois, en particulier, ne sont pour les solidaires qu’écoblanchiment. “À l’instar des groupes écologistes qui le dénoncent, plus personne ne voit le PQ comme un véhicule politique d’avenir : pro-pétrole, pro-pipeline et dans la même ligne que le gouvernement libéral sur les enjeux énergétiques”, juge la solidaire sherbrookoise. “Nous savons que nous pouvons financer un tel plan. Mais surtout, nous le devons si nous voulons assurer une qualité de vie satisfaisante aux générations qui suivront”, conclut Hélène Pigot.
