Édition du 5 novembre 2024

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Planète

Qu’est-ce qu’Atlas, ce réseau climatosceptique d’extrême droite ?

Atlas, ce n’est pas seulement le nom d’un titan portant la planète sur ses épaules, ou d’un livre regroupant les cartes du monde. C’est un puissant réseau d’une centaine de groupes de réflexion ou organisations ayant un seul but : promouvoir des politiques ultralibérales et climatosceptiques dans le monde entier. « Une machine de guerre idéologique d’une nouvelle extrême droite, libertarienne et ultraconservatrice », explique Anne-Sophie Simpere, autrice d’un rapport sur Atlas publié le 22 mai par l’Observatoire des multinationales.

Tiré de Reporterre.

En France, les membres d’Atlas sont peu nombreux, mais ont des accointances avec les milieux médiatique, financier et politique, en particulier avec l’extrême droite. On compterait aujourd’hui une dizaine d’organisations, dont la plus active est la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap), dirigée par la lobbyiste Agnès Verdier-Molinié. Son travail consiste à publier des études pour défendre les intérêts des plus fortunés. L’Ifrap critique également les réglementations environnementales, ciblant pêle-mêle la loi Climat, les éoliennes, l’interdiction de la voiture thermique et la fiscalité écologique. Elle recommande aussi de repousser la transition écologique aux calendes grecques.

Autre organisation tout aussi anti-écolo : l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), qui publie des articles niant la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique. L’association Contribuables associés, fondée en 1990, est vent debout contre les politiques environnementales, en particulier le développement des éoliennes, et a rejoint l’Association des climatoréalistes.

Enfin, l’institut économique Molinari, financé par les industriels du pétrole et du tabac, est dans le déni climatique. « Une chose est sûre : il n’y a pas de consensus sur le changement climatique parmi les scientifiques », déclarait sa directrice Cécile Philippe en 2005. Cette position étant aujourd’hui trop difficile à assumer, l’institut porte désormais des critiques plus subtiles, notamment sur les réglementations, les taxes environnementales et les énergies renouvelables. Elle s’active également à promouvoir l’énergie nucléaire.

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