Édition du 23 avril 2024

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Féminisme

8 mars 2021 : Déclaration du SCFP-Québec

À l’origine de la Journée internationale des droits des femmes se trouve la mobilisation des ouvrières d’Amérique et d’Europe. En effet, le 8 mars 1857, les couturières new-yorkaises réclamaient la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires, l’égalité pour un travail égal, des crèches et le respect de leur dignité. Il aura fallu attendre 1910 pour que la décision de célébrer la Journée des femmes le 8 mars soit prise. L’objectif était alors l’obtention du droit de vote pour toutes les femmes.

C’est seulement en 1977, plus de cent ans après leur lutte que l’ONU adopte une résolution pour que les pays membres de cette organisation consacrent le 8 mars à la défense des droits des femmes.

Depuis la Révolution tranquille, le monde syndical québécois a soutenu les divers combats des femmes. Durant les années 1980, les syndicats appuient les revendications féministes pour la mise en place d’un congé de maternité, pour une politique de conciliation travail-famille ou encore pour l’instauration de garderies. Ces coalitions avec les mouvements de femmes conduiront, par exemple, à la création des CPE en 1997. C’est aussi grâce au soutien du SCFP-Québec envers les demandes des femmes pour l’établissement d’une Loi sur l’équité salariale qu’elle sera enfin adoptée en 1996 à la suite de la grande marche Du pain et des roses.

Luttes contemporaines

Aujourd’hui, les mouvements de femmes et syndicaux se mobilisent pour contrer les attaques en matière de santé et sécurité du travail contenues dans le projet de loi 59 du ministre Boulet. Ce dernier constitue un recul majeur en ce qui a trait à la prévention et l’indemnisation en cas d’accidents ou de maladies au travail. De plus, il limite l’accès aux femmes enceintes au retrait préventif. Encore une fois, la lutte commune est nécessaire pour converser nos acquis.

En ce 8 mars 2021, les personnes dirigeantes du SCFP-Québec ainsi que le Comité des femmes du SCFP-Québec dénoncent la discrimination et les inégalités systémiques vécues de tout temps par les femmes. La crise sanitaire actuelle a aggravé ces injustices. Elle nous a également permis de mieux comprendre les effets du sexisme et, notamment, du racisme dans nos institutions sociales.

La lutte doit donc se faire en écoutant les voix des femmes noires, autochtones, racisées, marginalisées afin de combattre l’exclusion sociale, la pauvreté et la violence qui ne font qu’augmenter dans notre société. C’est pourquoi, en ce 8 mars 2021, le SCFP-Québec s’engage à écouter les revendications des Québécoises et à mettre en place avec elles des mécanismes pour faire avancer leurs luttes.

Écoutons les femmes ! Elles sont au cœur des combats syndicaux !

Luttons ensemble pour conserver nos acquis, pour améliorer nos conditions de travail et pour que cesse l’exclusion, la pauvreté et la violence dont sont victimes les femmes dans notre société.

Benoit Bouchard, président du SCFP-Québec

Joelle Ravary, présidente du Comité des femmes

Carole Neill, vice-présidente secteur universitaire et responsable politique du Comité des femmes

Benoit Bouchard

Président du SCFP-Québec

Joelle Ravary

Présidente du Comité des femmes, SCFP-Québec.

Carole Neill

Vice-présidente secteur universitaire et responsable politique du Comité des femmes, SCFP-Québec.

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