Je suis encouragé de voir des associations locales comme la mienne dans Crémazie s’impliquer avec les groupes populaires et les syndicats, consulter et s’informer, et puis en fin de compte participer à des luttes. Il n’y a rien d’électoraliste ni de paternaliste dans cela.
J’ai trouvé par contre la réaction de QS à la « crise » des réfugiés haïtiens trop crispée. J’aurais aimé voir de grandes bannières et des manifestations publiques, « bienvenue au Québec » ! Je comprends qu’il y avait des risques à faire cela, mais parfois, il faut les prendre et éventuellement, accepter les coups qui vont venir avec. Les tergiversations d’une certaine droite nationaliste à l’effet que le Québec ne peut pas « recevoir toutes les misères du monde » sont en fin de compte une posture anti humaniste et dans certains cas, pire que cela encore.
On le sait très bien que cette crise a été dans une large mesure « fabriquée » par Trump. Et plus encore, par l’odieux traitement imposé à Haïti, y compris par le Canada, depuis des décennies. On le sait très bien qu’il y en a qui font du millage avec une pseudo « ouverture » pour faire apparaître le PQ comme une bande de nationalistes étroits. On sait tout cela. Mais cela n’a rien à voir avec les pauvres gens qui arrivent à la frontière. Ils sont vulnérables et sans défense et il faut les aider. Point à la ligne.
QS a raté une occasion d’envoyer un message. Cette nécessaire solidarité reflète en fin de compte les mêmes principes qui nous font nous tenir debout avec les mal-pris et les déclassés, sans exception et sans excuse.
La bonne nouvelle en tout cas est que QS reçoit un pourcentage croissant d’intentions de votes, ce qui permet de rêver à augmenter sensiblement la représentation à l’Assemblée nationale. Cela fera autant de voix fortes et claires pour appuyer les luttes du peuple. C’est à cause des luttes du peuple qu’il sera possible, éventuellement, de changer le système pourri qui a l’audace de s’appeler démocratique. Il faudra beaucoup d’efforts et de résistances, bien au-delà des élu-es qui seront à l’Assemblée nationale. C’est pour cela qu’il faut rester très proche de la « rue »…
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