Cette mesure a été adoptée par le gouvernement Harper, afin de faire plaisir aux américains, qui dans un vent de paranoïa craignent toujours de voir survenir d’autres attentats comme ceux qui ont été commis un certain 11 septembre.
Mais une telle liste peut comporter des inconvénients pour les passagers. Le printemps dernier, le député conservateur John Williams s’était vu interdir de monter à bord d’un avion car un américain portant le même nom que M. Williams était sur la fameuse liste étatsunienne.
Même le sénateur Ted Kennedy, frère de l’illustre président américain, a déjà connu le même problème, s’étant déjà vu refusé de prendre place à bord d’un avion car son nom apparaissait sur la fameuse liste noire.
En décembre 2003, Air France décidait de cesser tous ses vols en direction des États-Unis pendant les vacances des fêtes, parce que les services de renseignement américains avaient indiqué à la France que des terroristes d’Al Qaeda se préparaient à faire un autre attentat terroriste en territoire américain comme en septembre 2001.
Les autorités françaises avaient des doutes depuis le début concernant la véracité des informations venant des américains - les doutes devaient être confirmés quelques jours plus tard, lorsque les américains annonçaient que le Homeland Security avait sur sa liste le nom d’un présumé terroriste d’Al Qaeda, et que les vols en direction des États-Unis avaient finalement été suspendus inutilement pendant les fêtes, parce qu’un enfant de 5 ans portait le même nom que le terroriste !
Tous ces événements ne font que démontrer que l’on ne peut se fier sur la précision de ces listes, et on peut s’interroger sur la méthodologie utilisée pour les créer.