Tiré du site du CADTM.
Souvent liés directement à de grands groupes privés, ou dépendant financièrement des annonces publicitaires des grandes banques, les médias veulent à tout prix éviter de remettre en cause la légitimité de certaines dettes, ou de parler de leur annulation. Ils sont en effet en collusion avec les créanciers que sont les grands groupes financiers et les banques. Les grands médias publics sont eux aussi largement influencés par le discours des gouvernements en place qui ont tout intérêt à utiliser la dette publique comme argument pour justifier les politiques d’austérité qu’ils imposent.
Ainsi, les médias encouragent et promeuvent le remboursement des dettes publiques et l’application des plans d’austérité. Les notions de dettes illégitimes, odieuses ne sont jamais évoquées, ni la possibilité qu’on les analyse par un audit.
Dans le cas de la Grèce, quel a été le rôle négatif des médias ?
Les médias à l’international ont présenté la question de la dette grecque en caricaturant la population grecque, sur tous les plans : paresseuse, dépensière, irresponsable, touchant de grosses retraites, ne payant pas d’impôts [1]. Et donc les Grecs sont coupables, la Grèce fait vaciller l’Euro - mais nous les Européens nous sommes généreux en les aidant pour que leurs retraites soient payées et que leurs hôpitaux puissent fonctionner.
Les médias prétendent que le non-remboursement de la dette par la Grèce provoquerait la ruine directe des contribuables des autres pays européens, pour effrayer les auditeurs ; alors qu’en fait, cela n’aurait aucune conséquence sur le portefeuille des contribuables dans les autres pays. Les médias dominants ne mentionnent jamais les formules praticables pour annuler la dette publique.
Vidéo https://www.youtube.com/watch?time_continue=103&v=_Orv2sAB1S0
Notes
[1] Pour une analyse approfondie, voir l’article de Nikos Smyrnaios dans Les grecs contre l’austérité
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