L’urgence d’agir
Pour le moment, cinq articles ont été publiés. Les textes proviennent de dirigeants d’importants syndicats dans l’enseignement, comme Alex Caputo-Pearl de l’United Teachers Los Angeles (UTLA) Jackson Potter de la Chicago Teachers Union (CTU), de Peter Olney, un ancien dirigeant d’un syndicat de dockers (ILWU), de Rand Wilson membre d’un syndicat dans le secteur des microprocesseur (CHIPS Communities United), Jimmy Williams président de l’International Union of Painters and Allied Trades qui représente environ 140,000 travailleurs dans la construction ou des universitaires comme Kate Bronfenbrenner et Eric Blanc.
Ces différents textes mettent tous l’accent, d’une façon ou d’une autre, sur l’urgence d’agir : « can’t afford to wait » souligne Kate Bronnefender. Et il ne s’agit pas seulement de l’urgence à lutter contre les employeurs mais bien plus largement de s’organiser politiquement face à une attaque organisée menée par une oligarchie de milliardaires néofascistes complètement fous de la Silicon Valley et d’un gouvernement ouvertement à son service.
Les auteurs rappellent ainsi le licenciement de 13 % des 2,4 millions de fonctionnaires du pays, soit 312 000 personnes par Elon Musk ou l’abolition par décret du droit de négociation collective d’un million de fonctionnaires fédéraux dans plus de dix ministères, détruisant de facto les syndicats, notamment dans le secteur des services sociaux et de santé. Ils insistent également sur les interventions militaires à Los Angeles et Washington, les rafles menées par les agents de l’ICE, le ciblage systématique des étrangers, la brutalité des interpellations, le chantage du Gouvernemental aux investissements et aux subventions fédérales à des fins politiques, le redécoupage de la carte électorale etc. ; bref, « le temps presse » pour reprendre Peter Olney et Rand Wilson.
Curieusement, les termes fascisme ou néofascisme ne sont pas mobilisés, peut-être parce que tous les syndicats ne sont pas encore interdits et peuvent encore s’exprimer et agir. En revanche, le régime est toujours qualifié d’autoritaire. Et le mouvement syndical est présenté comme l’un ou le dernier rempart. À titre d’exemple Alex Caputo-Pearl et Jackson Potter rappellent ainsi que :
« L’histoire nous montre que lorsque l’autoritarisme fait son apparition, son implantation dépend de la réponse du mouvement syndical. C’est pourquoi les syndicats doivent être au centre du mouvement anti-autoritaire naissant qui se manifeste dans les efforts visant à construire une coalition pro-démocratique plus large sous des slogans tels que « No Kings » (Pas de rois) et « Workers Over Billionaires » (Les travailleurs avant les milliardaires) ».
Des centrales syndicales majoritairement contre Trump
Aujourd’hui 10% des travailleurs et des travailleuses aux États-Unis sont syndiqué·es contre 20 à 25% dans les années 1980. La très grande majorité le sont dans le secteur public (33% de syndiqués contre 6% dans le privé). C’est donc au moins 15 millions de travailleurs et de travailleuses qui sont organisé·es syndicalement, et l’immense majorité sont affiliés à la plus grande centrale, l’AFL-CIO.
Dans leur synthèse Jackson Potter et Alex Caputo-Pearl estiment que cinq des dix plus grandes organisations syndicales internationales du pays (« international unions » ) doivent être
« considérées comme faisant partie du front progressiste, compte tenu du soutien majoritaire de leurs membres à Kamala Harris pour les élections de 2024 et de l’élaboration de programmes politiques qui rejettent le virage autoritaire ».
C’est en particulier le cas des trois plus grands syndicats du secteur public :
– la National Education Association (NEA ; 3 millions de membres)
– l’American Federation of State, County and Municipal Employees (AFSCME ; 1.4 million de membres)
– et l’American Federation of Teachers/American Association of University Professors (44 000 membres) (AFT/AAUP) – (respectivement 1.8 million de members et 44 000 membres)
C’est aussi le cas, de deux syndicats regroupant divers secteurs publics et privés, le Service Employees (SEIU) (deux millions de membres) et l’UAW (400 000 membres) .
Les auteurs soulignent que plus de 50 autres syndicats internationaux affiliés à l’AFL-CIO ont également clairement manifesté leur opposition à Trump. De même, de nombreuses directions syndicales ont affiché un soutien sans ambiguïté aux mouvements de solidarité avec les immigrants et aux manifestations pour les libertés civiles, comme par exemple, le syndicat des infirmières (National Nurses United, 220 000 membres) .
En revanche d’autres centrales ont choisi d’appuyer Trump. C’est notamment le cas du syndicat des Teamsters (4e plus grand syndicat des États-Unis et le plus important dans le secteur privé, avec 1.3 million de membres, qualifié par un spécialiste de « syndicat corrompu » ) qui soutient ouverment Trump et les Républicains, au nom de la défense de l’emploi étatsunien . Son président, Sean O’Brien (qui avait obtenu le soutien de Labor Notes lors de sa campagne… ), s’est même présenté à la Convention nationale républicaine au milieu de la campagne électorale. D’autres syndicats dans la construction ont également apporté leur soutien à Trump même si, soulignent Peter Olney and Rand Wilson, Sean McGarvey, le président de la North America’s Building Trades Unions (environ 3 millions de membres dans la construction ) a clairement dénoncé le programme de Trump, au service « des plus riches d’Amérique ».
Bref, à l’exception notable des Teamsters et de certains syndicats moins importants, on retient que les grandes structures syndicales ont majoritairement manifesté leur opposition à Trump.
Des centrales syndicales apathiques et aux stratégies de mobilisation contestées
Malheureusement cette condamnation semble s’être essentiellement limitée à des prises de paroles, des communiqué de presse et des recours judiciaires.
Plusieurs textes dénoncent ainsi l’apathie des centrales syndicales et une action « largement limitée au dépôt de plaintes judiciaires » . C’est le cas, notamment, de la Fédération américaine des employés du gouvernement (AFGE), qui représente 800 000 fonctionnaires fédéraux, et qui a décidé de contester la suppression des syndicaux fédéraux, tout en sachant pertinent que la Cour suprême valide à validé, jusqu’à présent, à peu près tout ce qu’avait demandé le Gouvernement Trump :
« Beaucoup trop de démocrates et de dirigeants syndicaux ont naïvement espéré que les tribunaux nous sauveraient. Mais la Cour suprême a donné son feu vert à la prise de pouvoir de Trump et semble prête à invalider la section 2 du Voting Rights Act, dernier obstacle juridique majeur empêchant les républicains de priver de leurs droits électoraux des millions de démocrates et d’électeurs noirs dans tout le Sud ».
L’apathie est telle que le 2 novembre 2025, les dirigeants des syndicats d’enseignants de Chicago et de Los Angeles (CTU et UTLA), ont estimé nécessaire d’appeler de nouveau l’AFL-CIO à s’engager activement contre le gouvernement de Trump et exigé de la plus grande centrale étatsunienne qu’elle ait le courage d’appeler à remettre en cause l’ordre établi .
Au mieux, certains textes soulignent le relatif succès de la campagne may2028.org, impulsé par le président de l’UAW, Shawn Fain. Cette action consiste à fixer la date d’expiration des conventions collectives au premier mai 2028 afin de pouvoir, légalement, déclencher un vaste mouvement de grève. Certes, l’initiative a reçu le soutien d’autres secteurs d’activités que l’automobile (dont des syndicats de la CWA, du SEIU, UNITE HERE, de l’UE, de l’AFT et des affiliés nationaux et locaux de la NEA). Le problème cependant est la date retenue : mai 2028. Sur ce point, les auteurs sont unanimes pour dire que les travailleurs et les travailleuses ne peuvent pas attendre trois ans pour réagir.
Bref, les recours judiciaires et la mobilisation may2028, restent les principales actions organisées à l’échelle des grandes centrales syndicales identifiées dans ces textes.
La mobilisation des syndicats locaux dans les mobilisations historiques de 2025
En contrepoint, les textes insistent sur l’implication des organisations syndicales de base, dans les mobilisations exceptionnelles de 2025. Certaines organisations ont même été à la pointe de la contestation, comme lorsque Trump a envoyé des militaires à Los Angeles, Washington D.C. et Chicago.
« Les syndicats d’enseignants et de travailleurs des services ont été les plus virulents et les plus actifs. En juillet, 1 400 personnes ont envahi le centre des congrès de Los Angeles pour participer à une « formation à l’action directe non violente » principalement parrainée par la Fédération syndicale du comté de Los Angeles ».
Ce sont également des syndicats d’enseignant·es qui mènent activement des actions visant pour faire des écoles des « sanctuaires » pour les migrants pourchassés par l’ICE. Ils adoptent ainsi des résolutions rappelant que le personnel scolaire ne doit jamais demander le statut d’immigrant, en conserver trace ou le divulguer ou que es agents fédéraux ne sont pas autorisés à pénétrer dans nos écoles sans mandat judiciaire . Ce sont aussi des organisations syndicales de base, qui ont organisé des actions telles que le « Tesla Takedown », les rassemblements devant les magasins Whole Foods appartenant à Amazon ou qui ont créé la coalition Athena qui relie les vastes activités anti-Bezos/Amazon.
Mais surtout, de nombreuses organisations locales se sont jointes aux manifestations nationales exceptionnelles de l’années 2025, participant ainsi aux réseaux tels que 50501, Indivisible Fight Back Table (qui est présentée comme l’organisation ayant organisé les marches #HandsOff le 5 avril), Labor on the ligne etc.
Parmi ces mobilisations les plus importantes, les auteur·es rappellent :
– « Hands Off ! National Day » - 5 avril 2025
Il y a un débat sur le nombre de personnes qui ont manifesté le 5 avril. Dan la Botz, qui en a dressé un compte-rendu, parle dans tous les cas de millions de personnes dans les 50 États américains, et de plus 1 600 manifestations dans les grandes et petites villes, en défense de la démocratie, des droits reproductifs, des LGBTQ+, des immigrants, de la sécurité sociale, des services publics etc.
– May day strong (“Workers Over Billionaires”) – 1er mai 2025
Plusieurs textes insistent également sur le succès des manifestations du 1er mai 2025, qui fut également historique :
« Cela a fonctionné au-delà de ce que nous pensions possible. Cette année, nous avons eu le plus grand nombre de marches du 1er mai de l’histoire des États-Unis. La fête du Travail, quant à elle, est passée de 25 barbecues initialement prévus par l’AFL-CIO à 1 200 événements dans les 50 États, la fédération adoptant le message « Les travailleurs avant les milliardaires » » .
– « No Kings », manifestations exceptionnelles des 14 juin et 18 octobre et… 22 novembre 2025
Mais ce sont surtout les deux grandes manifestations sous le thème « No Kings » du 14 juin et du 18 octobre 2025 qui ont marqué les esprits l’attention ; « les plus importantes de l’histoire des États-Unis » souligne Eric Blanc . Les chiffres de 13 millions de manifestant·es le 14 juin et de 7 millions lors de la manifestation d’octobre sont avancés. On peut rappeler que le samedi 22 novembre, No Kings appelle de nouveau à marcher sur Washington et dans tout le pays.
Et pour toutes ces mobilisations les auteur·es insistent en particulier sur deux choses : l’implication de nombreux syndicats locaux et l’absence des centrales syndicales.
Propositions d’actions : boycott et syndicalisation
Les différents textes ne se contentent pas de faire un bilan des actions et mobilisations. Ils suggèrent également des pistes d’actions. Parmi celles-ci, Caputo-Pearl et Potter rappellent le succès de certaines campagnes de boycott, comme celle menée par le Black Clergy (clergé noir) contre Target qui a décidé de supprimer ses actions en faveur de la diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), ou celle invitant à la résiliation des abonnements chez Disney pour avoir retiré Jimmy Kimmel de l’antenne .
Dans son étude sur l’évolution des stratégies de syndicalisation, Kate Bronfenbrenner , invite quant à elle les centrales syndicales à revoir leurs stratégies, qui sont principalement restées centrées ces dernières années sur la syndicalisation « des petites unités des secteurs à but non lucratif, des médias et des services » et « des unités d’étudiants diplômés d’universités privées telles que Columbia, le MIT et Cornell » ; des secteurs considérés comme « plus faciles » à syndiquer.
En revanche, les centrales ont délaissé les campagnes de syndicalisation dans les grandes entreprises, celles qui pèsent sur l’économie et les choix politiques du gouvernement Trump ; elle souligne en ce sens que les apparentes « victoires » en termes de syndicalisation chez Amazon, Starbuck, REI et Trader Joe’s etc., très médiatisées, n’ont cependant pas permis la conclusion d’une seule convention collective, les employeurs refusant de négocier avec le syndicat. Ce à quoi on rajoutera que quand ils sont contraints de négocier, comme au Québec, ces mêmes multinationales préfèrent fermer et sous-traiter, comme l’a fait Amazon à Montréal. Kate Bronfenbrenner invite alors les syndicats à mener la lutter auprès de ces grandes structures et à multiplier les actions :
« Aussi difficile que cela puisse être, les syndicats doivent syndiquer les travailleurs des entreprises les plus grandes et les plus puissantes du pays, et ils ne peuvent pas se permettre d’attendre une réforme du droit du travail ou une administration plus favorable pour le faire » .
La question de la grève sociale et des grèves illégales
Mais c’est surtout la question des grèves et de la grève sociale ou politique qui est discutée par les auteurs. Pour Éric Blanc par exemple, il semble certain que « la tactique la plus efficace pour exprimer ce type d’alliance anti-autoritaire large est une grève générale à grande échelle, parfois appelée « grève politique », qui inclut non seulement les travailleurs, mais aussi les gouvernements locaux, les églises, les médias, les associations professionnelles et même certaines entreprises qui soutiennent le mouvement ».
Le problème ici serait tout à la fois politique et juridique. D’un point de vue politique, les textes soulignent à plusieurs reprises que les travailleurs et les travailleuses étatsuniennes n’ont plus l’expérience des grèves, alors que le nombre d’arrêt de travail a considérablement chuté depuis les années 80. Ainsi pour Alex Caputo-Pearl and Jackson Potter :
« nous devons être lucides : notre mouvement syndical n’est pas en état de lutter. La plupart de nos syndicats n’ont pas l’expérience récente de la grève ou de l’action collective conflictuelle ».
Un autre problème, davantage juridique, est la peur de déclencher une grève, sachant que la grève est interdite pour les non syndiqué·es et que pour ces derniers elle n’est légale que lors des rares périodes de négociations collectives. « Notre plus grand obstacle reste un sentiment omniprésent de peur et d’impuissance, en particulier parmi les classes populaires », estime ainsi Eric Blanc.
Ce dernier préconise alors le recours à deux tactiques concrètes : des grèves stratégiques menées par des groupes syndiqués, relativement protégés et ayant des liens communautaires profonds (comme les étudiants et les enseignants) et des perturbations/manifestations visant à bloquer le fonctionnement des institutions , sur le modèle des mobilisations des immigrants en 2006, Occupy Wall Street en 2011 ou Black Lives Matter en 2020. Aussi, parmi les actions « disruptives », Eric Blanc évoque, notamment des « Freedom Friday », invitant les étudiants et leurs professeurs à manifester tous les vendredis après-midi ou les « Mass Black Out » . Parmi les autres actions « disruptives » il évoque les pistes suivantes :
« Les entreprises pourraient mettre fin à leur collusion généralisée avec le régime, signer des engagements en faveur de la démocratie, fermer volontairement leurs portes le jour de l’action, afficher des posters « No Kings » dans leurs vitrines ou sur leurs pages web, ou au moins choisir de ne pas pénaliser ceux qui se mettent en grève ou se font porter malades. Les districts scolaires pourraient combiner la fermeture des écoles, des séances d’information de masse et des sorties scolaires pour assister à des rassemblements. Les églises et les élus locaux pourraient soutenir la journée d’action et contribuer à mobiliser les participants (…) ».
Plusieurs textes invitent également les travailleurs et les travailleuses à user des stratégies de contournement, pour éviter d’être dans l’illégalité, comme le recours à des congés maladies. On rappelle ainsi que c’est en mobilisant les arrêts de travail pour cause de maladie qui ont permis à des millions d’immigrants et autres « de descendre dans la rue le 1er mai 2006 pour protester contre le projet de loi anti-immigrés draconien de Sensenbrenner ».
Enfin, une autre solution mise de l’avant est d’inviter les syndicats à négocier une date de fin des conventions collectives commune, afin de permettre la grève du plus grand nombre au même moment. Nous l’avons vu, c’est la stratégie développée par l’UAW dans le secteur automobile avec le lancement de la campagne may2028.org. Mais c’est aussi la stratégie retenue par les sections locales d’éducateurs de Californie, qui ont formé la California Alliance for Community Schools et lancé la campagne We Can’t Wait avec 32 sections locales qiu ont aligné les dates d’expiration des contrats dans tout l’État .
Bref, les auteur·es étudiés ici, appellent tout à la fois à la construction d’une large alliance, vers la grève sociale ou politique et à la multiplication des actions de terrains, de blocage à plus ou moins grande échelle.
“Get politics out of our union” ?
Mais curieusement, il est très peu question dans ces textes du rapport des syndicats aux partis politiques, si ce n’est le texte Peter Olney et Rand Wilson, qui appellent à soutenir les candidats démocrates, pro-travailleurs, face aux Républicains . On a parfois l’impression que la lutte syndicale peut se suffire à elle-même pour renverser ce régime néofasciste, ce qui nous semble très douteux d’un point de vue historique.
Une exception notable est le texte de Jimmy Williams, le président de l’International Union of Painters and Allied Trades . Celui-ci rapporte que nombreux membres demandent au syndicat de ne pas faire de politique : “ I often get comments that we need to “get politics out of our union”. Certes, souligne-t-il, il est épuisant de parler de politique « quand les deux partis continuent de nous décevoir tous ».
Le problème c’est « que cela nous plaise ou non, les décisions prises par nos responsables politiques ont un impact majeur sur notre syndicat, notre portefeuille et nos communautés ».
Alors pour ce dirigeant syndical :
« Si nous voulons vaincre Trump et tout autre politicien anti-ouvrier, nous aurons besoin d’ouvriers organisés. Nous ne pouvons pas nous recroqueviller et espérer que la prise de pouvoir autoritaire de Trump passe. Nous devons organiser de nouveaux membres, construire un pouvoir politique indépendant dans nos communautés et éduquer nos collègues et nos communautés sur les enjeux. Nous devons tenir pour responsables tous les politiciens qui ne sont pas favorables aux travailleurs, quel que soit leur parti et leur rhétorique (…) Nous avons besoin d’une armée de travailleurs qui comprennent l’histoire de leur syndicat et du mouvement syndical, et qui sont prêts à se battre pour un nouveau mouvement syndical, tout comme nos ancêtres l’ont fait pour les générations futures ».
Il s’agit là, nous semble-t-il, d’une prise de position politique qui mériterait minimalement d’être débattue au Québec. Et pour ouvrir la discussion, un tel appel à s’engager sur le terrain politique pourrait par exemple être mis en rapport avec le silence assourdissant des centrales syndicales québécoises lors des dernières élections municipales de novembre 2025. Le cas échéant, on rappellera alors que sous la pression de leur base militante, les syndicats New Yorkais se sont clairement engagés en faveur de Zohran Mamdani. Et depuis, ils s’organisent concrètement pour lutter contre une éventuelle occupation de New York par la garde nationale : Hands Off NYC.











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