Édition du 29 avril 2025

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Québec

Rendez-vous sur la forêt - Un bilan positif et critique pour les groupes environnementaux

Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs section Québec (SNAP-Québec), Greenpeace et le Regroupement des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) tirent un bilan à la fois globalement positif, mais également critique du Rendez-vous sur la forêt qui vient de se terminer à Saint-Félicien au lac Saint-Jean. Pour les groupes, le virage sylvicole, qui vise à restaurer les forêts du Québec, leur donner une valeur économique à l’intérieur d’une gestion écosystémique, est une voie d’avenir.

« Les participants et le gouvernement semblent avoir bien compris qu’on ne doit plus opposer économie et biodiversité, qu’on peut augmenter la valeur de la forêt en intégrant les plus hauts critères en matière de biodiversité », affirme Louis Bélanger, responsable de la commission Forêt chez Nature Québec.

L’annonce de budgets totalisant 675 millions de $ sur 3 ans pourla forêt est une annonce majeure, qui favorisera surtout l’industrie forestière. Il s’agit d’argent public, et la société civile doit être partie prenante sur la façon dont les sommes seront dépensées. Le Québec n’a plus droit à l’erreur et l’industrie doit cesser de vivre dans le passé et tabler plutôt sur des produits à forte valeur ajoutée provenant d’une forêt durable. Patrick Nadeau de la SNAP-Québec regrette toutefois que le Rendez-vous n’ait pas fait de place spécifique à la protection de la biodiversité et a souligné l’absence du ministre de l’Environnement, du Développement durable, de la Faune et des Parcs au Rendez-vous.

Les groupes ont obtenu l’engagement que la Stratégie d’aménagement durable des forêts, qui devait être au cœur du nouveau régime forestier et qui a fait l’objet de larges consultations, soit enfin publiée dès le début de 2014. Ils s’en réjouissent.

Biomasse oui... et non 


Si les groupes saluent un programme de 50 millions $ pour l’utilisation de la biomasse issue de résidus forestiers (et non d’arbres sur pieds) pour remplacer l’énergie fossile dans le chauffage, ils ont fait valoir leur forte opposition à la production de 300 mégawatts d’énergie électrique à partir de la biomasse. « En forte période de surplus énergétique, brûler massivement de la biomasse pour faire de l’ électricité est coûteux, inefficace et inutile et augmente significativement les émissions de GES à court terme. C’est une subvention directe à l’industrie forestière qui est totalement contre-productive », estime Nicolas Mainville de Greenpeace. 

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