On peut donc se demander si tout a vraiment été fait pour venir en aide aux gens à la recherche d’un logement à prix abordable, et la réponse est non, on pourrait alors commencer à penser à d’autres alternatives pour tenter de soulager les sans-logis.
Une alternative que l’on pourrait considérer innovatrice et qui pourrait être envisagée pour alléger le fardeau des sans-logis serait de se tourner vers les syndicats et tout particulièrement vers le Fonds de solidarité de la FTQ, et le Fondactions de la CSN, pour qu’ils investissent un certain pourcentage de leurs fonds dans la création de logement social, ce qui aurait aussi comme avantage de créer des emplois.
Une telle alternative a déjà été appliquée en Ontario où le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) s’est déjà impliqué activement dans certains programmes de logements sociaux en collaboration avec les divers paliers gouvernementaux. Alors pourquoi ne pourrait-il pas en être de même au Québec ?
Mais les gestionnaires des Fonds de solidarité de la FTQ et du Fondactions de la CSN accepteraient-ils d’investir des sommes d’argent dans le logement social ? C’est peu probable. Ils donneraient vraisemblablement le même prétexte que les entrepreneurs privés qui refusent de construire des logements pour se consacrer plutôt à la construction de condos, puisque les nouveaux logements coûtent trop cher à construire et qu’il faudrait alors fixer le prix des loyers à 700 ou 800$ par mois pour qu’ils soient rentables.
Et surtout, on alléguerait que ces fonds d’investissement doivent garantir un certain rendement pour les investisseurs, tout en garantissant une certaine sécurité.