Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Opinion

Le Québec politique, état des lieux

Augmentation des prix du lait. Pression à la baisse sur les salaires
pour exporter. Profits mirobolants des banques et des transnationales.
Opération guerrière d’Ottawa contre un pays étranger par la même armée qui nous a occupés et à laquelle « un Québec indépendant aurait
participé (sic) » d’après Duceppe … pour « une émancipation » mutuelle (re-sic).

La nature s’étiole sous l’influence des gaz à effet de serre ; les décisions
à prendre sont reportées en attendant le pire. La fonte des glaces de
l’Arctique, déjà lucrative, fait cliquer les caisses enregistreuses des
possédants.

Pour justifier tout ça, « le meilleur pays du monde » se soumet aux
volontés de la puissance d’où émanent les théories et pratiques de
répressions préventives comme mode de gestion de l’État : le
néolibéralisme. Tous y adhèrent presque dans l’allégresse. Ce qu’il y a
d’étonnant, c’est la facilité avec laquelle les dirigeants politiques
se coupent d’un sentiment populaire largement affiché contre cet état de
fait. Peu inquiets, ils ont la massue propagandiste et policière du
pouvoir à asséner devant les plus petits questionnements et
contestations. Et les éternels collaborateurs, eux se frottent les
mains de s’y associer. Il y a des révolutions qui ont éclaté pour moins que ça.

La droite jubile. Elle se croit forte.

Mais l’histoire continue de s’écrire autour de ces clowns. Et de leur
bilan, comme celui de leurs prédécesseurs dont on connaît maintenant
les résultats menant à la faillite qu’ils nous ont léguée, les politiques
médiocres auront à répondre : l’appauvrissement du plus grand nombre,
la violence que leurs décisions a entraînée, la menace à la nature qu’ils
ont laissé se perpétuer, … de tout ça, ils auront à répondre. Et en
plus, du peu d’audace dont ils auront fait preuve pour plutôt se conformer à une tradition d’impuissance et de vile soumission au destin. Malgré leur prétention insignifiante, ils laissent le monde à peine inchangé aux jeunes générations.

Il ne tient qu’à nous de former ces jeunes à continuer de secouer le
monde politique de leur révolte. La nôtre a arrêté le Vietnam ; ils ont
l’Iraq et l’Afghanistan. Nous avons cassé le régime de Bourassa ; ils
ont Charest, Boisclair et Dumont. Nous n’avions qu’une seule terre ; ils ont les peuples opprimés pour alliés. Notre indépendance était utopique ; ils ont une révolution ininterrompue à faire pour la réaliser. Tous les espoirs, que nos efforts pour créer du neuf ont produit, leur
reviennent.

Nous les leur laissons afin qu’ils partent d’où nous sommes arrivés. Le
monde est à eux. Et, riche d’une expérience de combat et de
l’enthousiasme des jeunes, Québec solidaire en sera.

Mots-clés : Opinion
Guy Roy

l’auteur est membre du collectif PCQ de Québec solidaire à Lévis.

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