On admettra facilement, comme cela arrive parfois en France autour des organisations de gauche, que le pouvoir ne cède que s’il est radicalement remis en cause par le plus grand nombre. Il est alors prêt à des concessions pour se maintenir. Et n’est-ce pas ce genre de concessions dont aurait besoin un grand nombre d’ouvrièr-e-s québécois-e-s, comme une loi pour encadrer les fermetures d’usines ?
Je suis un chien qui ronge son os
Un jour viendra qui n’est pas venu
Où je mordrai celui qui m’a mordu
Sur ce problème aigu pour les ouvrièr-e-s des fermetures d’usines et du démantèlement du secteur manufacturier québécois, contre l’attrait indéniable pour les capitalistes des bas salaires dans le Tiers-Monde, qui n’évolueront qu’à long terme, n’est-il pas temps de mordre, confrère Massé ? Une telle riposte ne viendra pas sans votre aval.
N’avons-nous pas la responsabilité comme organisation de gauche d’aller au devant de la crise politique du pouvoir québécois dont les trois pôles du capitalisme sauvage renient, avec une unanimité fragile, les intérêts des travailleur-euse-s du Québec que nous représentons ? L’action politique massive et indépendante de la FTQ, c’est pour quand ?