Port-au-Prince, Haïti le 13 Mai 2025
Qui sont les principaux responsables de la situation dans laquelle le pays est plongé ?
Une crise alimentaire alarmante
Actuellement, Haïti compte plus d’un million de déplacés internes, près de la moitié est constituée d’enfants selon l’Organisation internationale de la Migration OIM. Parallèlement, une Insécurité Alimentaire galopante met à nue l’irresponsabilité des dirigeants haïtiens qui, à aucun moment de la durée n’ont montré aucune volonté pour agir en conséquence.
Plus de 5.7 millions de personnes sont face à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë pour la période de mars à juin 2025, représentant 51% de la population haïtienne, soit un niveau d’insécurité alimentaire jamais atteint, selon le dernier rapport d’un organisme de l’ONU (OCHA).
C’est encore un signe de progression de cette crise alimentaire en Haïti.
Les enfants sont exclus de l’école, le MENFP reste muet.
Le système éducatif haïtien fait face depuis des décennies à de nombreux défis. Avec un accès extrêmement limité à l’éducation pour la population, frappé déjà par l’instabilité politique qui règne dans le pays. Et maintenant, est sur le point de disparaître dans des zones où la violence des groupes armés viennent engraver la plaie.
Une situation qui était déjà complexe et compliquée sur plan éducatif avec un système discriminatoire qui favorise l’intégration d’un groupe spécifique et exclut la majorité. Combien d’enfants en Haïti qui ne peuvent pas aller à l’école aujourd’hui pendant que l’État a l’impérieuse obligation de garantir leur droit ?
Près de 3 000 écoles dans le département de l’Ouest et du bas-Artibonite, situées dans des zones contrôlées par des groupes armés, sont fermées. Le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle reste muet à ce sujet. Donc à tous les niveaux, les droits humains sont violés systématiquement de manière volontaire par les dirigeants de l’Etat Haïtien.
Une crise de chômage qui renforce les groupes armés
En raison de l’irresponsabilité des dirigeants haïtiens et à défaut de la mise en place des politiques publiques adéquates relatives à la création d’emplois et d’opportunités pour la jeunesse, ils sont voués à des activités subversives et au service des groupes armés et des politiques.
En Haïti, le taux de chômage mesure le nombre de personnes activement à la recherche d’un emploi en pourcentage de la population active. Donc selon les prévisions de Trading Économique, le taux de chômage en Haïti devrait se situer autour de 14,80 pour cent en 2025 et 15,00 pour cent en 2026, selon nos modèles économétriques.
Cette crise de chômage croissante provoquant l’intégration des jeunes au sein des groupes armés et les filles dans des actes de prostitution. Aucune décision pragmatique n’est jamais prise pour appliquer même des règles et principes de droit.
Que veut le principe de l’état de droit ?
Pourtant, le principe veut que : L’Etat est obligé de prendre les précautions nécessaires pour prévenir un risque avéré d’atteinte aux violations des droits humains. Et si un droit devait être finalement violé, l’Etat doit veiller à ce qu’une réparation soit obtenue.
L’état de droit permet de promouvoir et de protéger ce cadre normatif commun. Ce qui fait qu’il est une obligation pour l’État de protéger la vie, la santé et la dignité de la personne etc. Donc si le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement après plus d’un (1) an, n’offrent aucun espoir et n’inspirent aucune confiance, ils doivent tout simplement se retirer et se mettre à la disposition de la justice.
En effet, Il n’existe pas d’état de droit dans les sociétés où les droits de l’homme ne sont pas protégés ; à l’inverse, les droits de l’homme ne peuvent pas être protégés dans des sociétés où n’existe pas un véritable état de droit. D’où le principe de l’égalité devant la loi, la responsabilité au regard de la loi et l’équité dans la protection et la défense des droits ne sont pas figurés avant dans les axes d’intervention de l’Etat en termes de politique publique.
Le vagabondage d’État affaiblit les institutions publiques et doit rapidement cesser L’Organisme de Défense des Droits Humains ECCREDHH signale que ce que nous sommes en train de vivre en Haïti, c’est du bagage d’État. Ce sont des hommes et des femmes qui s’enrichissent illicitement.
Des hommes et femmes qui se donnent des privilèges sans rendre le moindre service à la communauté. Ces comportements rendent le dysfonctionnement purement et simplement des institutions publiques qui avaient pour mission de servir la république.
En fait, des exemples sont clairs avec le scandale la Banque Nationale de Crédit (BNC), de la Caisse d’Assistance Sociale, (CAS), de l’immigration, de l’Office de Protection des Citoyens (OPC), de l’Office d’Assurance Vieillesse (ONA) etc.
Est-ce qu’Haïti fait face à une crise d’homme ou de femmes d’État ?
A ce stade de dégénérescence totale et du refus de la morale, l’Organisme de Défense des Droits Humains ECCREDHH appelle le CPT et le gouvernement à adopter la voie de la sagesse. Car ils ont échoué dans la mission pour laquelle ils ont été confiés.
L’Organisme de Défense des Droits Humains ECCREDHH croit que l’état de droit permet l’exercice concret des droits de l’homme. Il favorise l’indépendance des pouvoirs de l’Etat et harmonise les actions des institutions républicaines à travers l’application des règles de droits relatives.
Par conséquent, tout pouvoir qui agit à l’encontre des règles et principes de l’État de droit, tout pouvoir qui agit à l’encontre des intérêts généraux de la nation doit être limogé.
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