Par :
TROVEP de Montréal
ACEF du Nord de Montréal
Centre communautaire Radisson
Ex Aequo
RUTA Montréal
Welfare Rights Committee
Les tarifs de transport en commun sont les mêmes pour tout le monde.
Qu’on gagne 150 000$ ou 15 000 $, une passe mensuelle coûtera désormais 104 $. Le Grand Montréal abrite la majorité (60%) des Québécois en situation de pauvreté. Est-ce qu’une personne à faible revenu a moins besoin de se déplacer, de faire son épicerie, d’aller chez le médecin, d’avoir accès au travail, de s’impliquer socialement, d’avoir des liens sociaux qu’une personne avec des revenus décents ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi, encore aujourd’hui, des personnes doivent se priver ou limiter leur déplacement par manque d’argent ? Ce n’est pas normal, acceptable, viable dans une société comme la nôtre.
Pouvoir se déplacer est un droit et ne doit pas dépendre de la grosseur de son portefeuille !
Il est où le tarif social, il est où ?
Depuis 2013, on nous promet une tarification sociale basée sur le revenu (moins on gagne, moins on paie) qui pourrait coûter autour de 30M$. Valérie Plante et Denis Coderre s’étaient engagés à la mettre en place en 2017. Douze ans plus
tard, toujours pas de tarif social pour le transport en commun. Ultimement, c’est de gratuité dont on aurait besoin, principe avec lequel Mme Plante s’est dite en accord lors d’une audience d’un conseil de ville en février dernier.
Le coût de la vie étant tellement élevé, plusieurs personnes doivent couper dans des dépenses essentielles pour arriver à équilibrer leur budget. Le transport est souvent le poste budgétaire sacrifié, ce qui a plusieurs impacts négatifs dans la
vie des gens : isolement social, risque de maladies accru, cercle vicieux de la pauvreté.
La Ville a des moyens à sa disposition pour augmenter le financement du transport en commun. Prenons l’exemple du stationnement sur rue. Dans le livre blanc d’Alliance transit, on calcule qu’une case de stationnement sur rue coûte
1275 $ à la ville par année. Avec les 450 000 cases de stationnement qui sont actuellement gratuites, la ville pourrait aller chercher 500M$ par an.
Chacun doit faire sa part pour que le transport en commun puisse répondre adéquatement aux besoins de la population. La ville a des pouvoirs dont elle doit se saisir. On a besoin d’entendre et de voir des engagements clairs et concrets
du municipal.
Le gros joueur : le gouvernement provincial
L’État demeure bien évidemment le joueur clé dans l’équation. D’une part, il a le devoir de s’assurer que toute sa population puisse se déplacer. D’autre part, il a les moyens financiers et réglementaires nécessaires pour le faire.
Ce n’est pourtant pas la direction que l’État prend en se désengageant du financement du transport en commun et en mettant tous ses œufs dans le même… parc automobile. Qu’une auto soit électrique ou non, on fonce tout droit dans le fossé si on ne redonne pas sa juste place au transport en commun qui, soit dit en passant, est le meilleur moyen pour réduire les gaz à effet de serre (GES).
Des solutions pour trouver de l’argent, il y en a. On ne le répètera jamais assez, tout n’est qu’une question de choix ! Par exemple, l’IRIS calcule qu’en taxant le patrimoine des 10% des ménages québécois les plus fortunés, l’État pourrait
aller chercher 6 milliards de dollars en recette fiscale. Des solutions comme celle-là, il y en a des dizaines. Elles ne font peut-être pas le bonheur de certains, mais elles sont porteuses d’une vision qui englobe le bien-être commun et non
celui de quelques-uns.
Le gouvernement doit investir dans le transport en commun et donner les moyens aux villes de fournir ce service essentiel.
L’heure du rassemblement a sonné
Devant l’inaction de nos dirigeants, il est temps de se rassembler et de dire : “Non à la hausse des tarifs !”
******
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?