EN BREF : - - -
Une pétition pour restaurer et protéger la mission universitaire. La FQPPU lance un
appel à la population pour signer massivement la pétition déposée à l’Assemblée
nationale, un geste démocratique fort pour défendre le financement public, la liberté
académique, l’autonomie institutionnelle et la collégialité des universités québécoises.
Une réponse à une crise mondiale des universités. Dans un contexte international où
la liberté d’enseignement et la recherche subissent des ingérences politiques et
économiques croissantes — comme le révèlent l’Academic Freedom Index et le dernier
rapport de Scholars at Risk —, la FQPPU alerte sur la nécessité de restaurer l’université
comme lieu de pensée libre et de débat éclairé.
Un engagement collectif et durable. Portée par cinq piliers — financement public, liberté
académique, collégialité, autonomie institutionnelle et lutte contre la marchandisation du
savoir —, la campagne Rallumer le phare amorce un mouvement universitaire et citoyen
de longue haleine pour maintenir vivante la mission d’intérêt public de l’université au
Québec.
Montréal, le 27 octobre 2025 — Face à la régression mondiale de la liberté académique, la
Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) lance une pétition déposée à l’Assemblée nationale pour protéger l’université québécoise.
Dans un contexte mondial où la mission d’intérêt public de l’université se trouve menacée par
des logiques politiques, idéologiques et économiques, la FQPPU invite ainsi la population à
rallumer le phare et à se mobiliser pour défendre son financement, la liberté académique de ses communautés, l’autonomie de ses établissements et la collégialité de sa gouvernance.
Partout dans le monde, la capacité des universités à remplir leur mission est en danger. Le plus récent Academic Freedom Index constate une baisse significative de la liberté académique dans 34 pays au cours de la dernière décennie, y compris dans des démocraties établies qu’on croyait à l’abri de telles menaces, en raison de la montée des forces anti-pluralistes et de la politisation des savoirs.
Le rapport Free to Think 2025de Scholars at Risk dresse le même constat. La liberté d’enseignement, la diffusion des idées et l’autonomie institutionnelle sont fragilisées par des ingérences politiques, des pressions économiques et des attaques contre les chercheuses et chercheurs. Selon l’organisme, nous vivons actuellement « une crise mondiale de la liberté académique ».
Au Québec comme ailleurs, ces tendances menacent le rôle de l’université en tant que lieu de
pensée libre et de débat éclairé. Bien qu’ici la Loi sur la liberté académique dans le milieu
universitaire reconnaisse désormais ce droit, son exercice demeure fragile à plusieurs égards.
Des ingérences politiques au sein d’institutions d’enseignement supérieur ont assombri les
dernières années. De plus, le gel et les compressions budgétaires imposés aux universités,
combinés à la chute historique de 46 % en moyenne des demandes d’admission d’étudiantes et d’étudiants internationaux après que le gouvernement leur ait fermé la porte, plongent l’ensemble de nos établissements dans une situation extrêmement précaire.
La pétition déposée à l’Assemblée nationale se veut un geste démocratique fort pour inverser
cette dérive et réaffirmer la valeur de l’université comme bien commun. Les dérapages ayant
présentement lieu au sud de nos frontières le montrent de façon exemplaire : c’est l’avenir des générations à venir, de notre démocratie et de notre capacité collective à penser librement qui est en jeu.
Rallumer ensemble le pharede l’université Chaque signature compte. Chaque nom ajouté à cette pétition envoie un message clair et sans équivoque aux politiques sur l’importance de la mission universitaire pour éclairer notre présent et contribuer à trouver des solutions pour l’avenir, dans un contexte marqué par des crises sociales et environnementales sans précédent.
« L’université n’est ni un instrument à la disposition des partis politiques ni une entreprise qui sert des intérêts privés », rappelle Madeleine Pastinelli, présidente de la FQPPU « C’est un lieu de pensée libre et de débat, un phare collectif qui éclaire nos sociétés et nous permet d’imaginer d’autres possibles. Signer cette pétition, c’est exiger que ce phare continue de briller. »
Pour Fasal Kanouté, vice-présidente de la FQPPU, « ce geste simple est un acte de solidarité
envers celles et ceux qui enseignent, cherchent et transmettent le savoir dans un contexte de
plus en plus difficile. C’est aussi une façon d’affirmer notre volonté de bâtir une université
accessible à toutes et à tous, une université inclusive et tournée vers le bien commun. »
La campagne Rallumer le phare s’articule autour de cinq piliers essentiels à la mission
universitaire : un financement public adéquat et durable, la protection intégrale de la liberté
académique, une gouvernance collégiale authentique, une autonomie institutionnelle réelle et un front commun contre la marchandisation du savoir.
Cette pétition n’en constitue que la première étape. Elle ouvre un vaste chantier collectif —
universitaire et citoyen — pour restaurer et protéger durablement la mission d’intérêt public de nos universités. Car rallumer le phare, c’est aussi s’engager à le maintenir allumé, ensemble, pour les générations à venir.
Depuis 1991, la FQPPU est l’instance de concertation et de représentation du corps
professoral universitaire québécois.
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