Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Amérique centrale et du sud et Caraïbes

Que se passe-il en Equateur ?

Résumé en 6 points de la situation en Equateur par #MonitorProDaVinci

1.- Que se passe-il en Equateur ?

Le 10 août dernier est arrivé à Quito la Confédération de Nationalités Indigène de l’Equateur (CONAIE) pour prendre la tête de plusieurs journées de protestation contre le gouvernement du président Rafaél Correa. L’axe fut une convocation à la grève nationale le 13 août, et plusieurs de ces manifestations ont terminé en affrontement avec la police dans différentes villes.

Le mouvement a débuté le 2 août avec une marche depuis l’Amazonía jusqu’à Quito : 

http://dai.ly/x31ffzx

Après le 13 août, les affrontements avec les force de l’ordre ont augmenté. le 17 août à Saraguro les indigènes ont affronté la police après qu’il ont essayé de les déloger de Loja-Cuenca, et un policier fut séquestré.

Le CONAIE a dénoncé des détentions arbitraires, car des personnes ont été sorties de force de leurs maison et arrêtes, malgré qu’il ne commettaient aucun délit. Une assemblé à Saraguro décide alors de maintenir la grève de manière indéfinie.

https://youtu.be/VgOgREruGtI

A Maca, les manifestant ont entouré le palais du gouvernement de la province pour demander la sortie de Fernando López. Le quotidien El Universo a expliqué que parmi les demandes des communautés indiennes de la région, il y a la demande d’annuler la licence environnementale qui permettrai la construction d’une autoroute amazonienne jusqu’à Tashia.

2. réponse officielle

A travers son compte tweeter, le président Rafaél Correa a donné son point de vue sur ces manifestations, qui mis bout à bout disent : 

Bonjour à tous. Toute la semaine nous serons au projet Royal Tour qui fait la promotion des pays, ayant les présidents comme protagonistes. Nous continueront à construire, tandis que d’autres ne pensent qu’à détruire. la grève a été un échec, mais nous devons encore nous libérer du chantage de certains groupes qui veulent maintenir le pays en otage. Il es inacceptable en plein XXIème siècle des voies soient fermées en signe de protestation. C’est illégal, illégitime et preuve de l’arrogance qu’ils disent combattre, car par la force ils violent les droits d’autrui et veulent soumettre le pays. Pire, même ils ils réclament des droits, mais veulent imposer un agenda politique qui fut perdantes faces aux urnes. Claudiquer face à cela, serait retourner des décennies en arrière. A Macas ils ont fait preuve de violences extrême pour annuler la construction de la route à Taisha, soit disant pour manquement environnementaux. du Préfet/ mais où sont-t’ils les écologistes. Qu’elle double morale. A Saragura, un agent de police est porté disparu, séquestré par les manifestants. Nous ne reculerons jamais face à la violence. hasta la victoria siempre.

3. Pourquoi protestent t’elles les communautés indigènes ?

De Selon une dépêche de EFE, publiée dans le Espectador, le 10 août CONAIE a émis un manifeste publique dans lequel ils expliquent leurs exigences et annonce le soulèvement de "tout le pays" contre le gouvernement et adhésion à la grève nationale convoquée par tous les syndicats.

Il ressort de ce manifeste signé par Jorge Herrera, président du CONAIE, qu’ils exigent du président de rectifier sa ligne d’action, car il est arrivé au gouvernement proposant une "révolution", mais ce qu’il a construit c’est une toile d’araignée de tricheries pour protéger un nouveau système de domination et d’oppression pour favoriser les grandes entreprises.

Ce texte qualifie le gouvernement d’autoritaire, de baigner dans des affaires de corruption, et de maintenir dans ses files des représentants de la droite politique ainsi que du pouvoir économique tels que la Ministre de la Coordination et de la Production, Natalie Cely, ainsi que le secrétaire juridique de la présidence, Alexis Mera. Ils soutiennent aussi que les décisions politiques prises n’avantagent que les grandes entreprises, tandis que le peuple ne joui d’aucun bénéfice apporté par la manne pétrolière.

4. Que demandent les manifestants ? 

La même dépêche de EFE signale que le manifeste de l’organisation indigène inclu un pli de 10 demandes entre lesquelles : la demande de ne pas aboutir l’amendement constitutionnel qui permettrait la réélection à vie du président, de déroger la Loi des Eaux, de ne pas aboutir le projet sur la propriété des terres, le rétablissement de l’éducation bilingue, la libre rentrée aux universités, de pas signer le traité commercial avec l’UE et mettre fin aux projets d’exploitation minière à grande échelle, ainsi que la dérogation de plusieurs décrets considérés comme "anti ouvriers"

5. Quel a été le résultat de ces manifestations ? 

Selon un rapport du procureur général publié dans El Comercio le 18 août, 111 personnes ont été arrêtées durant ces manifestations, desquelles 95 sont toujours en prison pour "paralysation des services, agressions et résistance, possession d’armes et incitation à la violence entre citoyens" ; délits inscrit dans le "Código Penal" dont la peine va de 6 mois à 2 ans de prison ferme.

L’organisation des communautés indigènes conteste ces chiffres, ils disent que 131 personnes ont été arrêtées, à Puyo, Saraguro et Quito. Et que les 98 policier blessés, le furent par des coups de bâtons et de pierres et non pas des armes à feu.

6. Etat d’Exception 

La situation de risques naturels causés par le volcan Cotopaxi, a provoqué que le gouvernement de Rafaél Correa déclare l’Etat d’exception.

La député Lourdes Tibán déclare dans El Universo que cet état d’exception a été la "seule solution trouve par ce régime pour faire face à la crise économique, politique et sociale que vit le pays. elle a critique que la mesure soit prise bien avant qu’il y ai quelconque alerte du volcan, et que cet état d’exception de sert le gouvernement qu’à menacer et agresser, à l’encontre des droits humais, les communautés indigènes. Cette mesure ne sert qu’à freiner le mouvement des communautés indigènes.

Palmyra Montiel

Blogueuse pour le site de Mediapart (France).

http://blogs.mediapart.fr/blog/palmyra-montiel/

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