Nous constatons que dans nos quartiers, malgré la proximité géographique du fleuve, l’accès y demeure un mirage pour les résident.es puisque le territoire est enclavé entre les axes autoroutiers et les infrastructures industrielles. « Le seul accès de qualité, soit le secteur de la plage de la baie de Beauport, est devenu un site payant au fil du temps », dénonce Azélie Rocray, porte-parole de la Table citoyenne. « Il faut mettre fin à cette iniquité envers les résident.es de nos quartiers », ajoute-t-elle.
La plage de la baie de Beauport est un legs du gouvernement fédéral à l’occasion du 400e anniversaire de Québec. « La volonté était alors de créer un accès public au fleuve accessible et gratuit pour toutes et tous », rappelle Patrick Albert, co porte-parole. Or, malgré le fait que la ville de Québec contribue financièrement pour animer les lieux, le gestionnaire du site charge deux dollars par piéton ou cycliste pour y accéder, en plus des frais de stationnement pour les voitures. « Nous le répétons : cette plage devrait être accessible gratuitement, à l’image des autres accès publics de la région ; à Cap-Rouge, Sainte-Foy, Sillery, Vieux-Port ; tout est gratuit sur leurs rives , mais pas ici », dénonce-t-il.
En plus de figurer parmi les quartiers les plus défavorisés de Québec et de subir les contrecoups d’un lourd héritage industriel, c’est dans nos quartiers que l’accès aux espaces naturels et au fleuve Saint-Laurent est le plus limité. Il est temps que ça change ; on ne peut plus attendre pour corriger ces iniquités. Les candidat.e.s aux élections doivent s’y engager dès maintenant.
Par ailleurs, pour rendre la plage de la baie de Beauport véritablement accessible, l’aménagement d’une piste cyclable sécuritaire sur le segment sud du boulevard Henri-Bourassa est essentiel. Actuellement, les cyclistes souhaitant s’y rendre doivent faire un long détour pour contourner la cour
de triage du CN ou, pour les plus téméraires, emprunter le boulevard Henri-Bourassa à leurs risques et périls. L’absence de piste cyclable sécurisée sur ce tronçon, jumelée à un important transit de camions, rend en effet cette randonnée très hasardeuse et dangereuse.
Enfin, les quartiers de la Canardière sont largement déficitaires en matière de canopée. Pour améliorer la santé et la qualité de vie des résident.e.s de nos quartiers, il faudrait augmenter l’indice de canopée à 40% sur notre territoire. La Ville doit donc décupler ses efforts pour renaturaliser le secteur, en y ajoutant des corridors de biodiversité et en transformant en forêt urbaine le vaste terrain vague de l’ancien dépôt à neige d’Estimauville.
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