Édition du 16 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Opinion

Mondialement, localement, à nous l'initiative !

Il est observable de par le monde que les trois grands pôles de puissances, les USA, l’Europe et le Japon, disent avoir un ennemi commun : le terrorisme. En même temps, ils se font une concurrence ardue sur les marchés de la planète. Cette lutte acharnée entre grands pays a déjà mené à deux grandes guerres dévastatrices.

Au Québec, trois partis néolibéraux, le PLQ, le PQ et l’ADQ, luttent pour le pouvoir tout en reportant leurs problèmes politiques ou administratifs sur notre dos. La vie reste chère. Ainsi, en complicité avec les grandes pétrolières, les différents paliers de gouvernements
affirment ne pouvoir rien faire au nom de la liberté absolue de profits contre l’intérêt des gens ordinaires. Les tarifs et les taxes augmentent au lieu de baisser même si l’administration de l’État se modernise et devrait ainsi être plus productive. On a coupé en faisant croire à de fausses promesses et en blâmant les fonctionnaires, salariés comme nous.

Les emplois demeurent précaires et relativement peu payés pour la majorité d’entre nous, toujours salariés. Les menaces à la nature et à nos conditions de vie prennent leur source dans leur façon, à tous les trois, de gérer pour les plus nantis. Ce sont des problèmes dont la
population fait les frais et ils esquivent à l’unisson toute responsabilité pour les régler, chez nous ou à l’échelle de la planète.

S’ils sont impuissants à gouverner à l’avantage des gens, que font-ils au pouvoir ?

À cause de ces problèmes autour du monde, il est difficile d’entrevoir des solutions pacifiques aux conflits. Nous ne pouvons cependant les escamoter compte tenu que nous servirons de chair à canon ou serons les premières victimes d’une escalade nucléaire. La compétition entre nations a déjà entraîné l’Irak et l’Afghanistan dans la guerre.

Est-ce que les tensions entre grandes puissances suffiront à apaiser les esprits ? Difficile à croire, le cercle vicieux de la vengeance faisant maintenant son chemin plus facilement. Nous ne pouvons donc pas nous priver de nos
propres options politiques dans le domaine de la solidarité entre les peuples, véritable facteur de pacification.

Pour n’être pas aussi aiguë, la lutte entre les trois partis néolibéraux pour le pouvoir au Québec ne peut vraiment être considérée non plus pour nous comme un avantage. On ne peut se contenter d’observer les
contradictions entre eux et penser qu’ils seront des agents de changement. Le risque serait le nivellement par le bas ou un virage à droite plus drastique pour éviter toute concession.

C’est donc aussi localement qu’il nous faut envisager une autre option plus près des intérêts populaires : celle qu’est en train d’élaborer Québec solidaire. De plus, ce sera l’instrument de notre propre pouvoir pour la maîtrise
de notre destin collectif à laquelle nous sommes invités à participer.

Des chicanes des grands, encore petits, nous pouvons apprendre à régler nos propres divergences démocratiquement et sans la virulence destructive de nos adversaires politiques. L’issue sera un programme qui nous ressemble comme nation, femmes, travailleurs salariés, altermondialistes, écologistes, militants syndicaux...

Mots-clés : Opinion Québec
Guy Roy

l’auteur est membre du collectif PCQ de Québec solidaire à Lévis.

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