Avant même que s’ouvre la présente ronde de négociation dans le secteurs public et parapublic, l’actuel ministre de l’Éducation (qui à l’époque cumulait également le ministère de l’Enseignement supérieur), Jean-François Roberge, se pavanait sur les ondes de la radio publique en prétendant qu’il avait hâte que les offres que le gouvernement se préparait à présenter aux enseignantEs syndiquéEs seraient accueillies par ces dernières et ces derniers dans l’enthousiasme.
Il osait même affirmer qu’elles et qu’ils « signeraient la convention collective avec le sourire aux lèvres » (nous citons de mémoire). Plus d’un an après des échanges et des pourparlers absolument infructueux jusqu’à maintenant nous avons eu la curiosité d’aller demander à la FSE-CSQ un portrait de l’écart qui existe entre les offres de l’État patron et les demandes syndicales. Nous vous invitons à lire les deux communiqués que vous trouverez en cliquant sur les liens suivants :
http://lafse.org/fileadmin/Negociations/Info_Nego/infonegoexpressmars2021.pdf. Consulté le 9 avril 2021.
http://lafse.org/fileadmin/Negociations/Info_Nego/infonegono3decembre2020.pdf. Consulté le 9 avril 2021.
Conclusion
Tout ce qui semble véritablement intéresser le gouvernement de François Legault se limite à ceci : accroître la tâche des enseignantEs et faire disparaître le Québec du rang gênant qu’il détient dans cette enquête annuelle de Statistiques Canada portant sur le salaire versé aux enseignantEs. Rappelons-le, le Québec est la province où les institutrices et les instituteurs (et pas uniquement celles et ceux qui sont en début de carrière) sont les moins bien rémunérés de la profession au pays (à deux petites exceptions près). C’est d’une affliction indigne d’une société dite du savoir.
Rappelons en terminant que c’est le gouvernement de la CAQ qui a décidé, dès son arrivée au pouvoir, de réduire la taxe scolaire de 1 milliard de dollars. Est-ce vraiment ainsi qu’un gouvernement s’y prend pour donner des moyens financiers adéquats à ce qu’il appelle une priorité nationale ?
Yvan Perrier
9 avril 2021
13h45
yvan_perrier@hotmail.com
Zone contenant les pièces jointes
Source :
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/81-604-x/2020001/tbl/tblc3.1-fra.htm?fbclid=IwAR1ykN5Xq1R6uWxXvScdRrs3mnPXMhZaAEY3PHcUI7WyORFXw1auvWsBpZo. Consulté le 9 avril 2021.
Le tableau de Statistiques Canada indique, hors de tout doute (à deux petites exceptions près), que dans l’ensemble les enseignantes et les enseignants du Québec sont les moins bien rémunérés de leur profession au Canada. Les deux exceptions étant après 15 ans et au maximum de l’échelle. L’avantage québécois, face aux enseignantes et aux enseignants du Nouveau-Brunswick, s’élève à 245$ par année, soit moins que 5$ par semaine.
Quand on est au bas du classement et tellement si près du plus bas, toutes catégories confondues, il n’y a pas de quoi pavoiser ni claironner.
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