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Platon : Apologie de Socrate (Résumé)

Éthique (Texte 4)

Platon. 1994. Apologie de Socrate. Criton. Paris : Pocket, 145 p[1].

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L’Apologie de Socrate est un texte écrit par Platon en 399 avant notre ère. Cet ouvrage (ouvrage dit de la « première période ») raconte le procès de Socrate dont l’issue fut la condamnation à mort de celui qui a été le maître à penser de Platon. Ce texte est ancré dans un contexte historique bien précis. En -404 la Guerre du Péloponnèse s’achève par une cuisante défaite de la Cité d’Athènes et la victoire de Sparte. La démocratie athénienne sera remplacée par un régime politique tyrannique, la tyrannie des Trente. À la suite de cette défaite, la Cité d’Athènes est à la recherche de bouc émissaire. Socrate se fait accuser, entre autres choses, de corrompre la jeunesse. Son procès fut retentissant et décisif sur la pensée de Platon qui se mit à se méfier, jusqu’à son dernier souffle, du gouvernement du plus grand nombre (la démocratie).

L’Apologie de Socrate est un discours qui comporte trois parties distinctes et, indéniablement, très inégales. Dans un premier temps (et il s’agit de la partie la plus importante), Socrate présente sa plaidoirie [2]. Il répond aux calomnies propagées contre lui. Dans un deuxième temps, une fois reconnu coupable, Socrate précise la peine — qu’il croit — méritée. Dans un troisième temps, on retrouve les dernières paroles de Socrate à ses juges et quelques mots qu’il adresse à ses disciples sur l’au-delà et l’immortalité de l’âme.

Première partie

Socrate est âgé de soixante-dix ans quand il paraît devant le tribunal. Il est accusé de corrompre la jeunesse, de ne pas reconnaître les dieux de la Cité et de vouloir en introduire de nouveaux.

«  III. Reprenons donc depuis le début, et voyons de quelle accusation se sont inspirées les calomnies dirigées contre moi, accusation sur laquelle, je suppose, [19 b] s’est fondé Mélètos quand il m’a intenté ce procès. Eh bien ! Que disaient mes accusateurs pour me calomnier ? Faisons comme s’il s’agissait d’une accusation en règle ; il faut donc donner lecture de leur déclaration sous serment : « Socrate est coupable, il n’a pas à rechercher ce qui se passe sous terre et dans le ciel. À faire de l’argument le plus faible, l’argument le plus fort [19c], et, à enseigner à d’autres d’en faire autant » — voilà, en substance, ce qu’il en est. » (p. 33-34). Ou, « Socrate est coupable de corrompre la jeunesse, [24c] de ne pas reconnaître les dieux que reconnaît la cité, mais de leur substituer d’autres divinités, nouvelles celles-là. Tel est le chef d’accusation. » (p. 41).

Toute la première partie du texte est consacrée à la plaidoirie de Socrate. Il présente ses arguments de défense. Socrate explique que ces accusations viennent de personnes qu’il s’est mises à dos parce qu’il a refusé de reconnaître leur supposée sagesse. Parmi ces personnes qui le haïssent, figure un homme politique.

«  J’allai trouver l’un de ceux qui passent pour avoir le plus de sagesse [21c], dans l’idée que ce serait l’occasion ou jamais de réfuter la réponse de l’oracle et de lui montrer ce qu’il en était : « cet homme-là est plus sage que moi, or, toi, tu as dit que c’était moi le plus sage ! » J’examinai donc minutieusement l’homme en question – point n’est besoin de le nommer, disons que c’était l’un de nos hommes politiques. Et à l’issue de l’examen auquel je le soumis et du dialogue que j’ai eu avec lui, voilà à peu près l’impression qu’il me fit, hommes d’Athènes : il me sembla que cet homme-là semblait sage à beaucoup d’hommes à commencer par lui-même – mais il ne l’était point. Puis j’essayai de lui démontrer qu’il se croyait sage, [21d] mais qu’il ne l’était point. À la suite de quoi je m’attirai sa haine, ainsi que celle de beaucoup d’hommes qui avaient assisté à la scène. Et, tout en m’en allant, je me fis ces réflexions : «  Je suis plus sage que cet homme-là. Il est possible, en effet, que nous ne sachions ni l’un ni l’autre rien de beau ni de bon, mais lui croit savoir quelque chose bien qu’il ne sache rien, tandis que moi, de même que je ne sais rien, je ne crois pas non plus que je sache. En tout cas, j’ai l’air plus sage que lui, au moins sur ce point, si limité soit-il : ce que je ne sais pas, je ne crois pas non plus le savoir. » À la suite de quoi j’allai trouver un autre homme, [21e] un de ceux qui passaient pour plus sage encore que le précédent, et la situation me semblait identique. Là encore, je m’attirai la haine de cet homme-là, ainsi que celle de beaucoup d’autres personnes. » (p. 37). Dans sa plaidoirie, Socrate se livre à une accusation de ses accusateurs quand il affirme : « au cours de l’enquête que je menais conformément à la parole du dieu, ceux qui avaient la meilleure réputation me semblèrent, à quelques exceptions près, les plus démunis, tandis que d’autres, à qui l’on accordait peu de valeur, s’avéraient avoir l’esprit plus juste. » (p. 38).

Ne s’agit-il pas là d’une plaidoirie opposée à la dialectique socratique coutumière ? En effet, la distinction entre l’homme sage et celui qui l’est moins ou pas se transforme en une compétition sur l’échelle de la sagesse, à savoir « qui » est le plus sage. Or il faut s’éloigner de cette première impression et observer la manière dont Socrate ose se défendre, car, au bout du compte, sa dialectique demeure bien présente : il recense les divisions sociales et exerce une comparaison de manière à déterminer qui est « apte » et qui est « inapte » à la sagesse. Bien entendu, celle en cause s’éloigne d’un absolu recherché, puisque l’humain imparfait est passé sous la loupe, ce qui ne signifie point toutefois son inaptitude en la matière. Il faut posséder certaines vertus pour devenir sage, notamment être humble et reconnaître ses propres limites.

Le taon dans la cité

Le passage le plus saisissant et probablement le plus émouvant également c’est quand Socrate avance ceci :

« […] à supposer, donc, que vous m’acquittiez, […] voici ce que je vous dirais  » « Hommes d’Athènes, je suis attaché à vous, j’ai pour vous de l’affection, mais j’écouterai le dieu plutôt que vous : jusqu’à mon dernier souffle et tant que j’en serai capable, ne vous attendez pas à ce que je cesse de philosopher, de vous exhorter, de faire voir le vrai à tous ceux d’entre vous que j’aurai l’occasion de rencontrer en disant à ma manière habituelle : « Toi le meilleur des hommes, toi qui es Athénien et qui appartient à la cité la plus grande et la plus renommée pour sa sagesse et à sa puissance, n’as-tu pas honte de te soucier de ta fortune, des moyens de l’accroître le plus possible, [29 e] de ta réputation et des honneurs, tandis que la pensée, la vérité, ton âme et les moyens de la rendre meilleure, tu ne t’en soucies pas et tu n’y songes même pas ? » (p, 49-50) […] [30 e] Voyez-vous, si vous me condamnez à mort, vous ne trouverez pas facilement un autre homme qui, comme moi (j’ose cette formule, si ridicule soit-elle), ait été attaché à la cité par le dieu, comme à un cheval puissant et de bonne race, mais que sa taille alourdit plus ou moins et qui a besoin d’être réveillé par une espèce de taon. C’est dans un tel esprit, me semble-t-il, que le dieu m’a attaché à la cité, moi qui réveille chacun de vous un à un, le stimule, lui fait des reproches [31 a] et qui jamais ne cesse de vous tourner autour, du matin jusqu’au soir. Un homme comme moi, citoyens, il ne vous sera pas facile d’en trouver un autre : si vous m’en croyez, vous m’épargnerez. » (p. 51).

Voilà aussi une apologie en faveur de la Cité, c’est-à-dire une Cité unie par Dieu et par ses lois. Si le but de l’existence consiste à l’élévation de l’âme par la sagesse, comment oserions-nous nous opposer à cette quête qui nous dépasse ? Car être sage implique évidemment de surpasser l’individu pour participer à un projet collectif rassembleur ; car être sage conjecture une obligation de partager le fruit de ses réflexions avec autrui en vue d’élever la Cité, non par intérêts particuliers ou égoïstes. Mais envisager un but différent revient à renier la sagesse et à persécuter ses hérauts.

Deuxième partie

Socrate est reconnu coupable, s’ensuit un débat sur la peine à lui infliger. Après avoir constaté que le vote était beaucoup plus serré qu’il ne l’aurait cru, ce qui constitue à ses yeux une espèce de victoire morale (XXV). Socrate explique pourquoi il refuse l’exil et la prison (XXVII). Il demande à être condamné à payer une amende de « trente mines ». Somme pour laquelle s’est cotisé Platon et autres disciples de Socrate.

Troisième partie

Cette proposition de peine sera rejetée. Par conséquent, il devra mourir. Dans les dernières paroles du condamné à ses juges il dira : «  Je préfère de beaucoup mourir après avoir assuré ma défense ainsi, plutôt que vivre grâce à ces bassesses. » (p. 63). Il profitera de cette dernière chance qu’il a de s’adresser à ses accusateurs pour les fustiger et leur prédire un grand châtiment à venir (XXX). « [39 c] Cela dit, vous qui m’avez condamné, je désire maintenant vous faire une prédiction ; car j’en suis désormais arrivé à la période de la vie où les hommes font le plus de prédictions, au moment où ils vont mourir. Je vous annonce donc, à vous qui m’avez condamné à mort, que vous aurez à subir, aussitôt après ma mort, un châtiment bien plus pénible, par Zeus, que la mort que vous m’avez infligée. Car vous avez cru qu’en agissant ainsi aujourd’hui, vous seriez dispensés de rendre des comptes sur votre vie. Or, je vous l’annonce, c’est de loin le contraire qui va vous arriver : le nombre de ceux qui vous demanderont des comptes ira croissant – [39 d] eux que je retenais jusqu’à présent, sans que vous vous en aperceviez. Ils seront d’autant plus pénibles qu’ils seront plus jeunes, et ils irriteront davantage. Car si vous vous imaginez qu’en condamnant les gens à mort, vous empêcherez que l’on vous reproche de vivre mal, vous saisissez mal ce qu’il en est. Cette façon de se dispenser de rendre des comptes n’est en effet ni très efficace ni bien belle ; la plus belle et la plus facile est celle qui consiste, non pas à s’en prendre aux autres, mais à se rendre soi-même le meilleur possible. Voilà donc ce que, tel un oracle, je vous ai prédit, à vous qui m’avez condamné. Sur ce, je vous laisse.  » (p. 63-64).

Socrate invite à vivre conformément à son modèle de vertu (XXXIII), c’est-à-dire obéir au dieu et éviter, en tout temps, d’agir injustement.

Conclusion

L’apologie de Socrate est un ouvrage important dans la position que Platon adoptera (et gardera) tout au long de sa vie au sujet du gouvernement de « la multitude » ou du gouvernement dit « démocratique » (le pouvoir exercé par le plus grand nombre, le pouvoir exercé par le peuple). Nous verrons, dans quelques semaines, de manière un peu plus détaillée, le jugement sévère qu’il pose sur l’exercice du pouvoir par « la multitude ». Contentons-nous de mentionner que dans Les lois, Platon écrit :

« le gouvernement de la multitude est débile en tout et sans grande puissance non plus ni pour le bien ni pour le mal, si on le compare aux autres, parce que dans ce gouvernement l’autorité est émiettée entre un grand nombre d’individus. Voilà pour quelle raison, entre tous les gouvernements qui se conforment à la légalité celui-là est le pire, tandis qu’il est le meilleur de ceux qui ne respectent pas les lois. » (Platon. 2003. Les lois. Paris : GF Flammarion, p. 187-188).

Platon avait sous ses yeux un régime de gouvernement identifié à la démocratie participative. C’est ce régime particulier, qui accorde le pouvoir de décision au plus grand nombre, qu’il a dénoncé, dénoncé et pourfendu tout au long de sa vie. Pourquoi ? Parce que c’est ce régime qui a condamné, injustement selon lui, son maître à penser à rien de moins que la peine capitale.

C’est également dans ce livre que Platon expose une autre idée importante qui reviendra, par la suite, dans plusieurs de ses ouvrages : l’obligation qu’a un citoyen juste et honnête d’agir, en tout temps, de manière conforme à la loi (p. 33).

Dans sa traduction de l’ouvrage Apologie de Socrate, Luc Brisson souligne à juste titre ce qui suit : « En mourant, Socrate, tel que le comprenait Platon, témoignait de ces convictions : l’âme, quel que soit le sens alors donné à ce terme, présente plus de valeur que le corps et, par suite, cette vie ne vaut plus d’être vécue si la pratique de la philosophie, comprise comme réfutation révélant la valeur d’un être humain, devient impossible. Si l’on en croit Platon, il fallait que Socrate meure pour que vive la philosophie ». Il est triste d’avoir à constater que les assises de la discipline intellectuelle mère et reine du savoir réputé scientifique dans la culture occidentale, a pour fondement, la mort injuste d’une personne : Socrate.

Yvan Perrier
yvan_perrier@hotmail.com
24 juin 2020 (1er jet)
4 au 10 septembre 2020 (deuxième jet)

Apologie de Socrate
Un an plus tard

Il y a un an, jour pour jour, le Comité de rédaction de la revue Presse-toi à gauche ! acceptait de mettre en ligne le résumé que je leur proposais de l’ouvrage de Platon intitulé Apologie de Socrate. Ce texte vient d’atteindre aujourd’hui même plus de 25 000 visites. Il s’agit là d’un résultat très enviable. À celles et ceux qui font circuler cet article, à celles et ceux qui l’ont lu, je tiens à vous remercier sincèrement. C’est incontestablement la consultation de certaines de mes chroniques qui m’a encouragé à m’investir dans l’écriture sur différents sujets qui m’interpellent en philosophie, en politique, en sociologie, en arts et j’en passe. Ce résultat m’a également incité à continuer à approfondir ma connaissance de la pensée de Platon en scrutant d’un peu plus près (1) ses écrits politiques. Au fur et à mesure que je passais au scribe certains de ses livres, je constatais qu’il est faux et un peu réducteur de dire que nous sommes en présence d’une démarche de type « idéalisme à tendance mystique ». Il y a certes des éléments de la pensée de Platon qui correspondent à ce biais identifié dans le Petit Robert 2. C’est quand même un peu court de passer sous silence ses écrits qui ont un caractère très concret. Ici, je pense entre autres choses au livre Les Lois. Platon a certes jeté les bases d’une Cité idéale, mais il ne faut jamais oublier qu’il a été un des premiers penseurs à assigner aux philosophes le devoir de s’engager dans la chose publique, que ce soit à titre de philosophe-roi ou de conseiller du roi. J’ignore ce que Platon aurait pensé de cette grande opposition étanche ou absolue que certainEs intellectuelLEs dressent entre la science (ou le savoir ou encore la connaissance) et la prise de position dans les débats de société à partir d’un point de vue éclairé. Pour ma part, il m’arrive de me demander à quoi au juste doit et peut servir la connaissance. J’y réponds comme suit : sûrement pas à nous maintenir dans un état d’ignorance. La philosophie que Platon pratiquait était incontestablement d’inspiration idéaliste, mais elle avait aussi un côté qui s’assignait pour objectif de changer le monde. Chez Platon, la connaissance qui découle de la dialectique (l’art de la réfutation) a pour finalité en politique rien de moins que la pratique ou l’atteinte de la Justice. Vingt-cinq siècles plus tard, nous débattons encore autour de cette valeur cardinale qui a pour nom la Justice. D’où, selon moi, l’importance de s’intéresser aux écrits d’un des premiers grands maîtres à penser du monde occidental qui a réfléchi sur cet enjeu central à notre vie en société. En période de pandémie ou non, la connaissance, issue d’un cheminement critique en lien avec une interrogation fondamentale, a indiscutablement un rôle à jouer dans le processus de prise de décision.

Un immense merci également au Comité de rédaction de la revue Presse-toi à gauche ! pour cette grande ouverture à mettre en ligne des textes qui ont un caractère un peu philosophique et qui vont au-delà de l’actualité. À ce sujet d’ailleurs nous sommes en droit de nous poser la question suivante : qu’est-ce que l’actualité sans le recul qui vient avec la pratique de la philosophie ? Réponse : probablement un banal événement dépouillé de ses conséquences à moyen ou long terme. Un événement appelé à se répéter sans fin, au profit de qui et de quels intérêts ? L’actualité, privée d’un recul philosophique, correspond à un artifice, à de la poudre aux yeux. Une vie sociale et politique dans laquelle les événements sont vécus sans se donner la peine de les soumettre à l’examen de la pensée critique est une vie vide de sens !

Yvan Perrier
15 septembre 2021
9h20
yvan_perrier@hotmail.com

1 Certains des textes publiés au sujet de Platon ont été rédigés conjointement avec Guylain Bernier.

Yvan Perrier

Yvan Perrier est professeur de science politique depuis 1979. Il détient une maîtrise en science politique de l’Université Laval (Québec), un diplôme d’études approfondies (DEA) en sociologie politique de l’École des hautes études en sciences sociales (Paris) et un doctorat (Ph. D.) en science politique de l’Université du Québec à Montréal. Il est professeur au département des Sciences sociales du Cégep du Vieux Montréal (depuis 1990). Il a été chargé de cours en Relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais (de 2008 à 2016). Il a également été chercheur-associé au Centre de recherche en droit public à l’Université de Montréal.
Il est l’auteur de textes portant sur les sujets suivants : la question des jeunes ; la méthodologie du travail intellectuel et les méthodes de recherche en sciences sociales ; les Codes d’éthique dans les établissements de santé et de services sociaux ; la laïcité et la constitution canadienne ; les rapports collectifs de travail dans les secteurs public et parapublic au Québec ; l’État ; l’effectivité du droit et l’État de droit ; la constitutionnalisation de la liberté d’association ; l’historiographie ; la société moderne et finalement les arts (les arts visuels, le cinéma et la littérature).
Vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante : yvan_perrier@hotmail.com

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